Des images de plus en plus inquiétantes circulent sur les réseaux sociaux alors que la grève se poursuit, présentant l’état critique des transports publics.
Des travailleurs forcent le passage pour aller bosser, payer des impôts et renflouer les caisses de retraite de la ratp et sncf qui sont déficitaires à hauteur de 4 milliards d'euros. Ils nous prennent vraiment pour des moutons. Eux s'en foutent les jours de grève seront payés. pic.twitter.com/gLIdqI9E1o
— Kabo🐟 (@DARKDABOR) December 10, 2019
Sur une séquence, on voit des passagers pris dans une énorme bousculade à l’entrée d’un wagon d’un train de banlieue. Il s’agit apparemment d’un des rares en service, alors que les transports demeuraient perturbés lundi et mardi, surtout en région parisienne.
Tandis que de nombreuses personnes tentent de «forcer le passage pour aller travailler», des employés de la SNCF échouent apparemment pas à assurer la sécurité dans la gare du Nord. Sur la vidéo, les cris «Arrêtez de pousser» sont entendus au milieu du brouhaha ambiant.
Transports paralysés
Le 10 décembre est le sixième jour de grève générale contre la réforme des retraites, dans une ambiance mettant à rude épreuve les nerfs des usagers des transports en commun. Pour arriver au travail ou regagner la maison il faut fournir bien des efforts, vu les embouteillages -traditionnels comme humains.
«Semaine morte»
À la SNCF, on comptait 20% des TGV et des Transiliens. Ce sera «difficile jusqu'à la fin de la semaine», a prédit le directeur général de SNCF Transilien, Alain Krakovitch, cité par l’AFP.
«La semaine est morte», a constaté Thierry Babec, du premier syndicat de la régie l'Unsa RATP.
Dans les airs, la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) a demandé aux compagnies de réduire leur programme. Air France a en conséquence annulé 25% des vols intérieurs et 10% des moyens courriers. EasyJet a annoncé la suppression de 92 vols.
Sur les routes d'Île-de-France, les bouchons se sont accumulés tôt le matin avant de revenir quasiment à la normale vers 08h30.