«Si on le souhaite, on peut travailler. La plupart des détenus qui travaillent à Marion sont dans la fabrication de composants pour les missiles Tomahawk. Il y a plusieurs ateliers de l'usine qui produisent ces missiles», a expliqué M.Bout.
Il dit d’ailleurs avec humour que c’était la raison pour laquelle «ils [les missiles, ndlr] volent une fois sur deux».
Le détenu raconte également que certains des prisonniers qui ont travaillé pendant cinq-six ans dans l’un des ateliers ont des problèmes pour trouver un emploi à leur sortie de prison.
«Trouver du travail dans la région n'est pas facile. Il y a des réserves naturelles et deux prisons fédérales. Les employeurs sont rares ici. Mais il y a une usine qui produit des composants pour les missiles — un travail dans lequel il excelle déjà. Il va à l'usine et là on lui dit "désolé, nous ne pouvons pas vous accepter, vous avez un casier judiciaire!"», ajoute-t-il.
Arrestation en 2008
Viktor Bout a été arrêté en Thaïlande en 2008 et extradé vers les États-Unis qui l'accusaient d'avoir tenté de vendre des armes aux Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) lors d'une rencontre avec des agents de la CIA qui se faisaient passer pour des représentants de la guérilla communiste.
Il a été condamné en avril 2012 à 25 ans de prison ferme et 15 millions de dollars d’amende par un tribunal de New York.
M.Bout a été inculpé de complot visant à assassiner des citoyens et des militaires américains dans le but de soutenir matériellement le terrorisme et le trafic de missiles air-sol portatifs. L'intéressé a plaidé non coupable.