Une équipe de chercheurs néerlandais dirigée par Krist Vaesen de l'Université de technologie d'Eindhoven a découvert que des raisons démographiques étaient à l’origine de la disparition de la population de Néandertal il y a environ 40.000 ans, et non la confrontation avec l’homme moderne, indiquent les résultats de l’étude publiés dans la revue PLOS ONE.
Les auteurs ont développé des modèles de population pour simuler le développement de la population néandertalienne comprenant 50, 100, 500, 1.000 ou 5.000 personnes sur une période de 10.000 ans. Les résultats mettent en lumière que la dégénérescence de populations aussi réduites a été causée par des facteurs démographiques internes, tels que la consanguinité, l'effet Allee (relation positive entre la taille de la population et son taux de croissance) et l'influence de fluctuations aléatoires annuelles de la fécondité, de la mortalité et de la répartition de sexes.
Une combinaison fatale
La consanguinité n'est une cause de dégénérescence déterminante que pour la plus petite population, alors que l'effet Allee est capable d’entraîner l'extinction de populations allant jusqu'à 1.000 individus. Cependant, les deux phénomènes, combinés à des fluctuations démographiques aléatoires, pourraient bien avoir provoqué un déclin de la population de plusieurs milliers d'individus.
Selon les auteurs, la disparition des Néandertaliens n'est associée qu'au petit nombre de leurs populations. Même s'ils étaient semblables aux hommes modernes dans leurs caractéristiques cognitives, sociales et culturelles, et même en l'absence de concurrence entre espèces, les Néandertaliens étaient inévitablement confrontés au risque d’extinction.