L’archipel des Chagos que Londres devait restituer à Maurice conformément à une résolution de l’Assemblée générale de l’Onu, reste sous le contrôle du Royaume-Uni au lendemain de l’expiration du délai de six mois accordé à Londres, annoncent ce samedi 23 novembre les médias britanniques.
En juin, le Foreign Office britannique avait déclaré dans un communiqué: «le Royaume-Uni n'a aucun doute sur notre souveraineté sur le Territoire britannique de l'océan Indien (BIOT), sous souveraineté britannique continue depuis 1814. Maurice n'a jamais eu la souveraineté sur le BIOT et le Royaume-Uni ne reconnaît pas sa revendication».
Le 22 mai, l’Assemblée générale de l’Onu a adopté une résolution exigeant que le Royaume-Uni retire son administration coloniale de cet archipel de l’océan Indien dans les plus brefs délais et reconnaisse la souveraineté de Maurice sur ce territoire. La résolution présentée par le Sénégal, au nom du Groupe des États africains, a été adoptée avec 116 voix en sa faveur, six contre et 56 abstentions.
L’archipel contesté des Chagos
Le Royaume-Uni a séparé les Chagos de Maurice en 1965, trois ans avant que Maurice n’obtienne son indépendance de Londres. L’archipel a été renommé Territoire britannique de l'océan Indien.
Le 25 février, la Cour internationale de justice (CIJ), l’un des six principaux organes de l’Onu siégeant à La Haye, a émis un avis consultatif sur les effets juridiques de la séparation de l’archipel des Chagos en 1965, indiquant que Londres devait rendre rapidement l’archipel à Maurice.
Les autorités mauriciennes considèrent la séparation des Chagos illégitime, mais les autorités britanniques ne reconnaissent pas ces revendications et ne considèrent pas les décisions de la CIJ ou de l'Onu comme contraignantes.