Visage à moitié en sang, casque cassé: pressé de questions concernant ses blessures et son identité, ce jeune homme semble grièvement atteint après la mobilisation qui a marqué l’anniversaire du mouvement des Gilets jaunes. Les séquences le montrant touché et emmené à l’écart des affrontements ont été abondamment relayées sur les réseaux sociaux.
Il s’agit de Julien M., journaliste au média indépendant Média pour vous. Sur la page Facebook de ce dernier, il a remercié tout le monde pour le soutien reçu et a donné quelques détails sur son expérience.
«Apparemment j'aurais le nez cassé mais rien de très grave», écrit-il. «J'aurais reçu une grenade "GLI F4" Je vous confirme cela dans les jours à venir quand j'aurais analysé mes vidéos et celle qui tourne. À l'heure actuelle je ne souhaite pas m'exprimer plus que sa, courage a tout le monde et courage à tous les autres blessés.»
#SputnikVidéo | La vidéo montrant le moment où un homme portant une insigne PRESS a reçu un jet de projectile sur son masque, le blessant sérieusement au visage #placedItalie
— Sputnik France (@sputnik_fr) November 16, 2019
Pour en savoir plus : https://t.co/NtwQ6gNS4e#Giletsjaunes #acte53 #Paris #ActeLIII #GJ #1anDeColere pic.twitter.com/urrdoNgCxS
Dans la vidéo, on observe un homme -bien équipé et avec l’inscription Press sur ses vêtements- être évacué, parfaitement conscient, après un impact qui n’a pas été filmé. Il porte un masque à gaz,un casque, un gilet, des genouillères. Il a ensuite été transporté à l’hôpital, accompagné de ses collègues du Média pour vous, précise le service CheckNews de Libération.
#SputnikVidéo | La vidéo montrant le moment où un homme portant une insigne PRESS a reçu un jet de projectile sur son masque, le blessant sérieusement au visage #placedItalie
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Revenant sur l’incident, il se souvient qu’il a été pris pour un CRS par un manifestant, en raison de son équipement. Il dit avoir 18 ans. Au moment de l’impact, il «filmait en go pro» les affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre.
«J’ai vu une première grenade, puis une deuxième», s’est-il rappelé, essayant lui aussi de comprendre ce qu’il s’est passé à ce moment-là.
Contacté par CheckNews, le journaliste n’a pourtant pas fait de lien entre sa blessure et une altercation qui a lieu avant, lorsqu’il a demandé à deux agents de la BAC leur numéro d’identification.
«A mon avis, je n’étais pas forcément visé. Les flics étaient en panique, ils jetaient des grenades partout».
Le jeune homme compte porter plainte et souhaite que plus d’attention soit focalisée sur d’autres blessés.