Les réserves prouvées de pétrole en Iran ont augmenté d’un tiers après la découverte d’un nouveau gisement dans le sud-ouest du pays, a annoncé le 10 novembre le Président Hassan Rohani.
Commentant la découverte de ce champ situé dans la province de Khouzistan et aussi grand que le Luxembourg, le ministre iranien du Pétrole Bijan Namdar Zangeneh a expliqué qu’actuellement son pays devait se focaliser sur deux axes.
«Nous devons développer deux secteurs en Iran. Le premier – les technologies nationales [et ce par le biais des universités et centres de recherche, ndlr] et le second – la coopération internationale via l’accès aux meilleurs technologies de grandes compagnies pétrolières.»
Or, comme l’estime Omid Shukri Kakehsar, expert indépendant dans le domaine de la sécurité énergétique, la République islamique ne saurait pas exploiter pleinement les capacités de ce gisement de 2.400 km2 et ce en raison des sanctions américaines.
D’après cet expert, si la découverte du nouveau gisement s’était faite dans un contexte de stabilité, l’Iran aurait pu en profiter pour doper ses exportations.
«Mais actuellement, en raison des sanctions américaines, l’Iran exporte beaucoup moins de pétrole, il est confronté à un excédent d'exportation de pétrole sur le marché mondial», souligne-t-il, ajoutant que d’autres pays, tels l’Irak, l’Arabie saoudite, la Russie et les États-Unis n’ont pas laissé de place pour l’Iran sur le marché.
Et d’expliquer que le marché et l’OPEP n’avaient en aucune manière réagi à la nouvelle de la découverte du gisement en Iran, car ils comprennent que Téhéran n’est pas en mesure de l’utiliser sous sanctions.
L’expert estime donc qu’il est peu probable que la mise en valeur de ce gisement commence prochainement. «D’abord, il faut régler la question des sanctions et augmenter la productivité des gisements conjoints», conclut-il.