La Russie et la Syrie ont appelé à faire pression sur les États-Unis pour les forcer à retirer leurs troupes de Syrie et à libérer les territoires syriens occupés.
«La présence illégale sur le territoire de la Syrie souveraine des États-Unis et de leurs alliés, qui entravent le rétablissement du contrôle du gouvernement légitime sur l’ensemble du pays, est le principal facteur déstabilisateur sur le chemin de la renaissance de la Syrie», ont constaté les chefs des états-majors de coordination russe et syrien dans une déclaration commune Sur la situation humanitaire en Syrie et les problèmes empêchant la réalisation de l’initiative d’évacuation des réfugiés du camp Al-Roukban.
«Nous exhortons l’ensemble de la communauté internationale à faire pression sur les États-Unis, qui continuent de violer les normes du droit international par leur présence sur des territoires syriens occupés, et à les contraindre de retirer intégralement leurs troupes de la Syrie souveraine», a ajouté le communiqué.
Le document rappelle que les forces américaines continuent de contrôler une zone de 55 kilomètres autour de leur base militaire d’Al-Tanf, dans le sud de la Syrie, ainsi que d’empêcher la fermeture du camp de réfugiés Al-Roukban.
La réalisation du plan de l’Onu torpillée
Les États-Unis refusant de donner des garanties de sécurité sur le territoire occupé dans le secteur d’Al-Tanf, la réalisation du plan de l’Onu sur l’évacuation des réfugiés de ce camp a été suspendue. Mais Washington continue d’insister sur la nécessité d’acheminer régulièrement des chargements humanitaires dans ce camp.
«Tout se résume au désir des États-Unis de ravitailler les radicaux qu’ils contrôlent en produits alimentaires et articles de première nécessité au détriment de l’Onu», a souligné le communiqué.
Toujours selon les dirigeants des états-majors de coordination russe et syrien, les États-Unis ont torpillé le plan d’évacuation de réfugiés syriens du camp Al-Roukban. Ainsi, le plan des Nations unies soutenu par Damas prévoyait que de 2.000 à 2.500 personnes quittent le camp durant cinq jours. Or, le 29 septembre, seulement 336 personnes s’étaient présentées au poste de contrôle de Djleb.
L’opération de dissolution d’Al-Roukban a démarré le 27 septembre. Le général Alexeï Bakine, chef du Centre russe pour la réconciliation des parties en conflit en Syrie, avait annoncé que le plan des Nations unies et du Croissant-Rouge syrien prévoyait le départ des réfugiés restants dans les 30 jours à compter du début de l’opération.
Al-Roukban est situé dans le rayon de 55 kilomètres autour de la base militaire américaine d'Al-Tanf, à la frontière de la Syrie et la Jordanie. Les militaires russes, ainsi que des responsables des diplomaties russe et syrienne ont déclaré à plusieurs reprises que la situation dans le camp frôlait la catastrophe humanitaire.