L’histoire remonte à 2014, lorsqu’un Américain de 46 ans a été arrêté par la police pour conduite en état d’ivresse. L’homme a refusé de se soumettre au test d’alcoolémie et a été hospitalisé, son taux d’alcool initial était de 200mg/dl, soit 2,5 fois la limite légale, rapporte une étude publiée dans la revue BMJ Open Gastroenterology. L’hôpital, tout comme la police, a refusé de le croire lorsqu’il a affirmé qu’il n’avait pas bu d’alcool.
Finalement, des chercheurs du Richmond University Medical Center à New York ont prouvé que cet homme disait la vérité. Celui-ci souffre du syndrome d’auto-brasserie, c’est-à-dire que son estomac et son intestin fabriquent de l’alcool à partir des glucides qu’ils reçoivent. Cette maladie très rare est causée par la présence d’un champignon qui perturbe son système digestif.
«Ces patients ressentent exactement les mêmes conséquences que l’alcoolisme: l’odeur, l’haleine, la somnolence, la démarche chancelante», a indiqué Fahad Malik, auteur de l’étude.
L’homme bénéficie aujourd’hui d’une thérapie antifongique pour l’aider à normaliser la bactérie présente dans son intestin. Excepté plusieurs rechutes liées à une consommation de pizza et de sodas, il semble aller mieux, indique l’étude.