Une formation payante intitulée «Prévention de la radicalisation: compréhension d’un phénomène et détection des signaux faibles» était prévue pour les 21 et 22 novembre prochains à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne et devait coûter 890 euros. Mais elle a été annulée face au tollé provoqué au sein de l’institution, rapporte Mediapart.
«J’ai décidé de suspendre cette initiative pour faire taire toutes les récriminations et les rumeurs», a expliqué à Mediapart le président de l’université. Il aurait ainsi voulu «calmer le jeu» et «donner du temps et du recul» à son établissement.
Un «business de la radicalisation»?
Cette formation était proposée aux policiers, aux gendarmes, mais aussi aux élus, aux avocats, aux dirigeants d’entreprises. Le programme, élaboré en juillet dernier, proposait aux étudiants de plancher sur «le droit français face à la menace terroriste», la «naissance de l’islam politique» ou encore la «rhétorique des radicalisés», précise Capital.
Plusieurs internautes ont été scandalisés par le prix de cette formation, condamnant un «business de la radicalisation».
Sifaoui va former des fonctionnaires sur la "radicalisation" et la "détection de signaux faibles" (j'ose à peine imaginer ce qu'il inclut là-dedans).
— lorientxpress (@lorientxpress) 6 октября 2019 г.
Tarif de la formation: 890 € pour 2 jours.
(apparemment le business de la radicalisation est juteux)https://t.co/lVqWVdqL2E pic.twitter.com/6ifJO6TQCx
Le journaliste et écrivain proche de Manuel Valls Mohamed Sifaoui, qui devait donner des cours lors de la formation, a parlé, dans un tweet, de «pressions d’associations islamistes et de syndicats gauchistes de professeurs et d’étudiants».
Je vais faire un thread dans un prochain tweet pour expliquer en détail comment @SorbonneParis1 a annulé un module de « prévention de la radicalisation » en raison de pressions d’associations islamistes et de syndicats gauchistes de professeurs et d’étudiants.
— Mohamed Sifaoui (@Sifaoui) 21 октября 2019 г.
Parallèlement, l’intersyndicale de Paris 1 avait demandé la suspension de cette formation en évoquant le «climat national délétère marqué par une forte stigmatisation de la communauté musulmane», relate Mediapart.