Annoncé mort à plusieurs fois par le passé, le terroriste algérien Mourad Ben Hammadi Chayeb, alias Ouf Abou Mouhajir, dirigeant de la brigade Okba Ibn Nafaa* affiliée au groupe Aqmi* (Al-Qaïda* au Maghreb islamique), a été abattu par les forces de sécurité tunisiennes, affirme un communiqué du ministère tunisien de l’Intérieur.
Ouf Abou Mouhajir, l’un des plus importants dirigeants d’Aqmi*, était activement recherché par les forces de sécurité tunisiennes depuis 2013. Elles affirment que l’homme a dirigé et participé à de nombreuses opérations. Le communiqué précise que ces opérations ont fait des dizaines de morts près des hauteurs d’El-Kef, dans les gouvernorats de Jendouba et El-Kassreine, parmi les militaires tunisiens.
Mourad Ben Hammadi Chayeb avait pris la tête de la brigade Okba Ibn Nafaa* suite à la mort en 2015 de son frère, surnommé Loqman Abu Sakhr, présenté par les autorités tunisiennes comme le cerveau de l'attentat du Bardo le 18 mars 2015, qui a fait 22 morts dont 4 Français.
Un autre terroriste déclaré mort en 2012, abattu en septembre
Le responsable a souligné que le terroriste âgé de 50 ans avait été éliminé dans le cadre d’une opération antiterroriste à Haïdra, dans le gouvernorat de Kasserine, dans l’ouest de la Tunisie. M.Sliti avait alors précisé qu’«El-Bey Akrouf était le cerveau de l’ensemble des attentats-suicides ayant été perpétrés en Algérie durant les années 1990».
Dans sa déclaration, le responsable a également annoncé que Tahar Jijli, un autre Algérien qui avait rejoint les rangs terroristes en 1994 et qui était en étroite relation avec l’organisation d’Al-Qaïda au Maghreb islamique Aqmi*, avait été abattu. En juillet 2014, Aqmi* avait annoncé son allégeance à Daech*.
Alger et Tunis renforcent la coopération antiterroriste
Après l'attentat commis le 8 juillet 2018 près d'Ain Sultan, dans la région tunisienne de Jendouba, et au cours duquel six gendarmes tunisiens ont trouvé la mort, Alger et Tunis avaient décidé d'intensifier leur coopération en matière de lutte antiterroriste en créant 60 points de contrôle militaires supplémentaires le long des frontières nord des deux pays, avait alors rapporté la presse algérienne.
Il s'agissait pour l'Algérie de la frontière allant d’El-Tarf à Tébessa, en passant par Souk-Ahras; et pour la Tunisie, de la frontière couvrant les régions de Jendouba, El-Kef et El-Kassreine.
«Une partie de ces points de contrôle seront mobiles et assurés par des patrouilles militaires, tandis que d'autres seront fixes, et dont la mission consistera à surveiller les mouvements des groupes armés», avait-il été précisé.
*Organisations terroristes interdites en Russie