«Les Turcs peuvent avoir les bases qu'ils veulent et faire ce qu'ils souhaitent sur leur propre territoire et au sein de leurs frontières, mais si vous parlez de... l'établissement de bases turques en Syrie, c'est inacceptable», a déclaré le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères, Abbas Moussavi cité par l'AFP.
Une telle initiative serait considérée par Téhéran comme une «agression contre la souveraineté nationale et l'intégrité territoriale d'un État indépendant», a-t-il ajouté lors d'une conférence de presse retransmise à la télévision d'État.
«Naturellement, elle fera l'objet d'une opposition de la République islamique d'Iran et d'autres pays», a poursuivi M.Moussavi.
L'Iran a appelé à plusieurs reprises à la fin de l'offensive turque, lancée le 9 octobre contre les forces kurdes.
Erdogan a déclaré vendredi que la Turquie prévoyait d'établir 12 postes d'observation en Syrie.
Il a aussi menacé de reprendre son offensive si les forces kurdes ne se retiraient pas d'un secteur frontalier avec la Turquie comme le prévoit une trêve négociée le 17 octobre par Washington.
La trêve, qui expirera mardi à 19H00 GMT, vise à permettre à la milice kurde des Unités de protection du peuple (YPG), considérée comme «terroriste» par Ankara, de quitter ses positions situées près de la frontière turque.
Elle vise aussi à permettre à Ankara de mettre en place une «zone de sécurité» dans ce secteur.
«Nous n'avons aucune intention de rester» dans le nord de la Syrie, avait néanmoins affirmé M.Erdogan vendredi. «C'est hors de question».