Après une marche pacifique de milliers de manifestants à Barcelone, des centaines de jeunes militants en vêtements sombres, masqués et portant des casques de moto, ont dressé et mis le feu à des barricades, incendié des voitures et lancé des pierres et des bouteilles sur la police anti-émeutes, a constaté un journaliste de l'AFP.
🔵#DIRECTO Concentraciones en Sol en apoyo a las manifestaciones en Cataluña: «Decidir no es delito» https://t.co/9uU8OPFsxy pic.twitter.com/DmXBW1Qy8p
— ABC.es (@abc_es) October 16, 2019
Pour la première fois, les Mossos d'esquadra, la police régionale a signalé des jets de cocktails Molotov et d'acide. Des manifestants ont même tenté sans succès de tirer des feux d'artifice contre un hélicoptère de la police.
Estarán contentos los trabajadores de aseguradoras en Cataluña... pic.twitter.com/3BSsi51BTI
— Jorge (@optimvsprinceps) October 16, 2019
Devant une barricade en feu, de jeunes manifestants masqués criaient: «ce n'est pas de la violence, c'est de l'autodéfense».
Les affrontements se sont étendus à d'autres villes comme Tarragone et Leida.
Manifestantes cortan varios puntos de la AP-7 y la AP-2 en Tarragona#Cataluña https://t.co/BV3QMimKSW pic.twitter.com/AOmB1caTE6
— EFE Noticias (@EFEnoticias) October 17, 2019
Dans la journée de mercredi, 96 personnes ont été soignées dans quatre villes de la région, dont 58 rien qu'à Barcelone, ont annoncé les services de secours.
Peu après minuit, le président catalan Quim Torra est intervenu à la télévision pour condamner ces violences, qu'il a attribuées à «un groupe d'infiltrés et de provocateurs».
Si la condena a la violencia por parte de los partidos independentistas es sincera, hoy mismo deberían desconvocar la huelga salvaje que pretende tensar aún más el clima en Cataluña y que volverá a convertir las calles en un campo de batalla. pic.twitter.com/zgWeBpcPg8
— Xavier García Albiol (@Albiol_XG) October 17, 2019
«Nous ne pouvons pas permettre les incidents que nous voyons dans les rues... cela doit s'arrêter immédiatement», a-t-il déclaré quelques heures après que le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez lui avait demandé de «condamner clairement et sans l'excuser le recours à la violence».
Quen dicen Torra y Rufián y secuaces varios que "la violencia no les representa..."
— Gabriel López (@gabylopez83) October 16, 2019
Pues para mí que entonces os habéis quedado sin representación en toda Cataluña. pic.twitter.com/0BP0kYbRk6
Mais «il est normal et il est bon que nous protestions contre une sentence injuste et aberrante», a ajouté Quim Torra. Les indépendantistes catalans sont mobilisés depuis lundi 14 octobre en réaction à la condamnation de leurs dirigeants à de lourdes peines de prison pour leur rôle dans la tentative de sécession de 2017.
Cette mobilisation doit avoir pour point d'orgue une grande manifestation vendredi 18 octobre à Barcelone où doivent converger les marches parties mercredi de cinq villes catalanes. Une «grève générale» a également été convoquée vendredi.