Le chef de la diplomatie saoudienne, Adel al-Joubeir, a réfuté, dans une interview accordée aux médias russes, notamment à Sputnik, l’idée selon laquelle Riyad serait à l’origine de l’attaque contre le pétrolier iranien Sabiti qui aurait été perpétrée en réponse aux frappes contre des installations de Saudi Aramco en septembre dernier, attribuées à l'Iran par l’Arabie saoudite.
L’un des journalistes a cherché à savoir si l’attaque contre le pétrolier iranien était «une réaction de la partie saoudienne».
«Bien sûr que non. Un tel comportement n’est pas le nôtre. Nous avons accusé l'Iran parce que les frappes ont été effectuées depuis le nord et non le sud. Nous avons demandé aux Nations unies de mener une enquête et plusieurs pays s’y sont joints», a-t-il indiqué.
Il a ajouté que les résultats seraient publiés dès que l’enquête aura pris fin.
«Ce n’est pas encore la fin de l’histoire»
Adel al-Joubeir a rappelé dans ce contexte l’existence d’informations différentes sur l'attaque et a estimé qu’il était encore tôt pour tirer des conclusions.
«De plus, il existe des informations contradictoires au sujet du pétrolier iranien, a-t-il poursuivi. Les uns évoquent un déversement de pétrole, d’autres disent qu’il n’y en a pas eu. Rien n’est clair pour le moment. Mais, je le répète encore une fois, nous n’y sommes pas impliqués. Ce n’est pas encore la fin de l’histoire. Attendons de savoir ce qui s’est passé.»
Les médias iraniens ont précédemment annoncé qu'une explosion avait enflammé le Sabiti, pétrolier de la National Iranian Oil Company, à une centaine de kilomètres du port de Djeddah, suggérant qu'il s'agissait d'un attentat terroriste.
La tension entre l'Iran et l'Arabie saoudite est montée d’un cran le mois dernier lorsque Riyad a imputé à l’Iran les attaques du 14 septembre contre les deux installations pétrolières de la compagnie saoudienne Aramco. Téhéran a rejeté ces accusations.