Le membre de la Chambre des représentants des États-Unis Eliot Engel a évoqué le projet possible du pays de quitter le traité Ciel ouvert, ce qui nuirait à la sécurité des pays-membres de l’Otan, selon lui.
«Je suis profondément préoccupé par les informations selon lesquelles l'administration Trump envisage de se retirer du traité Ciel ouvert et je vous exhorte vigoureusement à ne pas prendre une mesure aussi imprudente», indique le texte de la lettre du parlementaire adressée au conseiller du Président à la sécurité nationale, Robert O’Brien.
La lettre a été publiée par le bureau du parlementaire.
The Trump administration is pulling out of the Open Skies Treaty, which allows the United States and our allies and partners in Europe to monitor Russian military deployments. Withdrawal risks dividing the transatlantic alliance. #Russia https://t.co/Zqst365U4J pic.twitter.com/UmbPR7cuRO
— Julia Davis (@JuliaDavisNews) October 7, 2019
Eliot Engel n’a pas précisé d’où provenaient ces informations, mais a insisté sur le fait que le traité en question permettait «aux États-Unis et à leurs alliés et partenaires en Europe de surveiller les déploiements militaires russes», dont «les actions militaires de la Russie en Ukraine».
Selon le membre du Congrès, une sortie des États-Unis du traité menace l’intégrité de l’Alliance atlantique:
«Ce traité offre une transparence militaire importante à ses 34 pays signataires depuis son entrée en vigueur en 2002. Le retrait américain ne ferait que profiter à la Russie et nuirait aux intérêts de sécurité nationale de nos alliés et partenaires.»
Et de poursuivre qu’à sa «connaissance, l’administration n’a pas tenu de consultations importantes avec nos alliés et partenaires sur cette question» lesquelles «sont une condition préalable à la réussite de tout changement politique majeur avec le traité.»
Traité Ciel ouvert
Le traité Ciel ouvert, signé le 24 mars 1992 à Helsinki, met en place un programme de vols de surveillance non armés sur la totalité du territoire des États parties. Il vise à renforcer la compréhension et la confiance mutuelle en donnant à tous ses participants, quelle que soit leur importance, un rôle direct dans la collecte d'informations sur les forces militaires des autres États membres. Les États-Unis l'ont ratifié en 1993 et la Russie en 2001, ce qui lui a permis d'entrer en vigueur le 1er janvier 2002.