Castaner estime qu’il n’y a pas de «scandale d’État» suite à l’attentat à la préfecture de Paris

© SputnikChristophe Castaner s’est rendu sur les lieux de l'attaque au couteau à la préfecture, 3 octobre 2019
Christophe Castaner s’est rendu sur les lieux de l'attaque au couteau à la préfecture, 3 octobre 2019  - Sputnik Afrique
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Christophe Castaner considère que l’attaque meurtrière à la préfecture de police à Paris a rendu visible un «dysfonctionnement d'État», rejetant par ces mots la formulation de la dirigeante du RN, Marine Le Pen, qui avait dénoncé un «scandale d'État».

La tuerie à la préfecture de police est révélatrice d'un «dysfonctionnement d'État», a déclaré le ministre de l'Intérieur lors du Grand Entretien de la Matinale sur France Inter.

«Je ne peux pas vous garantir qu’il [l’assaillant] n’a pas utilisé ses accès pour avoir accès à des informations. Pour l’instant, rien ne l’indique, mais ses données ont été saisies dans le cadre de l’enquête judiciaire», a-t-il estimé, quatre jours après l’attaque.

En cela, le ministre a refusé le terme de «scandale d'État» avancé par la présidente du Rassemblement national, Marine Le Pen.

«L'organisation telle qu'elle apparaît de cet acte terroriste ne permet pas de présumer que ce serait un système organisé avec une cellule organisée», a poursuivi Cristophe Castaner, ajoutant qu’il fallait un «signalement formel, automatique» dans chaque cas similaire.

Comme l’attaquant, Mickaël Harpon, disposait d'une habilitation secret défense, «nous avons demandé une enquête interne pour que, le plus rapidement possible, nous puissions vérifier cela, mais au moment où je vous parle, rien ne l'indique», a-t-il précisé.

M.Castaner a également assuré qu'il ne cherchait pas à se «dédouaner» mais a estimé ne pas avoir fait «d'erreur ou de faux arbitrage» dans ce dossier. «Dans le dossier de l'auteur de l'attentat, il n'y avait aucune trace, aucun signalement», a-t-il souligné.

«Scandale d’État»

Après la tuerie à la préfecture de police de Paris, Marine Le Pen a dénoncé un «scandale d’État», réclamant l’ouverture d’une commission d'enquête parlementaire évoquant des «dysfonctionnements lourds» et «une menace gravissime».

Christophe Castaner a déjà reconnu des «failles» dans le suivi de l'assaillant. «C'est un agent bien noté avec aucun élément sur sa radicalisation dans son dossier», avait-il annoncé.

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