Peu après que le préfet de Rouen a constaté l’«état habituel» de la qualité de l'air dans la ville, un syndicat de police local s’est dit préoccupé par l’état de santé des employés. Plusieurs agents de police ont été mis en arrêt maladie et se sont plaints des «nausées, vomissements et vertiges», a indiqué Alternative Police CFDT dans un communiqué.
Il s’agit de «primo-intervenants sur l’incendie dès 02h30 du matin», dont deux seront arrêtés jusqu’au 8 octobre.
En outre, des agents qui ont participé à l’opération de sécurisation et protection dès 11h00 du matin devraient faire des analyses de sang dans la journée, a relevé le syndicat. Ces policiers appartenant à des compagnies républicaines de sécurité, plus particulièrement la CRS 3, ont fait montre de symptômes inquiétants, poussant la Direction Centrale des CRS à effectuer des contrôles.
«Surpris» par l’«absence de blessés graves»
La ministre de la transition écologique et solidaire, Élisabeth Borne, a indiqué de son coté sur RTL qu’il n’y avait ni blessés graves à déplorer, ni «problème sanitaire». Les propos ont «surpris» Alternative Police CFDT.
«Si des CRS, intervenants plus de 8 heures après le début de l’incendie présente des signes d’intoxication et peut être plus, que dire de ceux qui sont intervenus depuis le début? D’ailleurs, selon nos informations, le principe de précaution aurait conduit le directeur du CODIS (Centre opérationnel départemental d’incendie et de secours) à donner la consigne aux pompiers intervenants de brûler leur tenue. Qu’en est-il pour la tenue des policiers?», a fustigé le syndicat.
Qualité de l’air
La préfecture de la ville a présenté samedi les résultats d’analyses réalisées et a évoqué «une situation normale» de la qualité de l'air, sauf sur l’installation de Lubrizol elle-même où des traces de benzène ont été détectées.
Le parquet de Rouen avait auparavant indiqué que l'enquête sur l'incendie de Lubrizol s'était élargie au chef de mise en danger d'autrui.