Avant le sommet climat de l'Onu à New York, le Président de la République est revenu sur plusieurs semaines de mobilisation pour l’urgence climatique, jugeant les manifestations insuffisantes pour y répondre.
«Défiler tous les vendredis pour dire que la planète brûle, c'est sympathique, mais ce n'est pas le problème», a-t-il déclaré dans un entretien au Parisien accordé avant le sommet spécial sur le climat qui réunit ce lundi 23 septembre à l’Onu une soixantaine de dirigeants mondiaux.
«On doit rentrer dans une forme d'action collective. Je préfère que tous les vendredis on fasse de grandes opérations de ramassage sur les rivières ou les plages corses», a poursuivi le chef de l’État.
«La vérité, c'est qu'il y en a un qui bloque tout, c'est la Pologne», s’est indigné Emmanuel Macron. «Mon objectif, c'est de convaincre les autres pays de bouger», a-t-il déclaré, avant d’ajouter en s’adressant aux jeunes qui manifestent en Europe: «Qu'ils aillent manifester en Pologne! Qu'on vienne m'aider à faire bouger ceux que je n'arrive pas à faire évoluer!».
Vendredi 20 septembre, d'un bout à l'autre de la planète, des centaines de milliers de jeunes ont manifesté pour implorer les dirigeants mondiaux de faire leur devoir sur le climat, avec des rassemblements recensés dans 160 pays et plus de 5.000 villes, et une participation annoncée, mais difficile à vérifier, de quatre millions de personnes.