Bien que les Houthis aient revendiqué les attaques commises contre des installations de la compagnie pétrolière saoudienne Aramco le week-end dernier, Jean-Yves Le Drian a exprimé ses doutes sur les faits en appelant à attendre les résultats de l’enquête internationale.
«Les Houthis […] ont annoncé que c'était eux qui avaient provoqué cette intervention. C'est relativement peu crédible», a-t-il déclaré sur CNews. «Puisqu'il y a une enquête internationale, attendons ses résultats».
Jean-Yves Le Drian : «Nous vivons une situation grave après les attaques portées contre des outils pétroliers majeurs de l'Arabie saoudite» dans #LaMatinale pic.twitter.com/zss7Lg0wX1
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Le chef de la diplomatie a tenu à rappeler que la France avait envoyé ses propres experts sur place.
Débris des drones présentés
En revanche, le responsable français s’est gardé de commenter l’implication iranienne dans les attaques. «Je n'ai pas d'avis particulier avant qu'il y ait des résultats», a déclaré M.Le Drian, ajoutant que l’enquête internationale initiée par les Saoudiens serait rapide.
«Il faut tout mettre en œuvre pour qu'il y ait une désescalade» dans cette région où «les risques de conflictualité sont majeurs» et où «la moindre étincelle peut provoquer un embrasement», a-t-il souligné.
Accord de Vienne
En outre, le ministre a demandé à l’Iran de s’acquitter de ses obligations nucléaires en marge de l’accord de Vienne, soulignant que c’était «une exigence.»
Jean-Yves Le Drian : «Quand je dis 'il faut que l'Iran revienne dans l'accord de Vienne', c'est une exigence» dans #LaMatinale pic.twitter.com/n1oenPZdUe
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Attaques contre le pétrole saoudien
Samedi 14 septembre, des drones ont pris pour cibles deux installations stratégiques de la compagnie pétrolière Aramco sur les gisements d'Abqaïq et Khurais, à plus d’un millier de kilomètres de Sanaa, la capitale du Yémen. Les Houthis yéménites ont revendiqué l'attaque.