Ce mardi 17 septembre, le ministère américain des Affaires étrangères a annoncé que Washington et ses alliés occidentaux avaient invoqué le Traité interaméricain d’assistance réciproque contre le Venezuela à la suite de la suspension des négociations entre Caracas et le président autoproclamé Juan Guaido, soutenu par les États-Unis.
«Les forces armées du Venezuela ont rejeté catégoriquement l’activation illégale du Traité interaméricain d’assistance réciproque par l’Organisation des États américains (OEA) contre le Venezuela. Il s’agit d’une provocation déraisonnable pour légaliser l’invasion militaire dont le but est de renverser le gouvernement légitime de Nicolas Maduro», a dénoncé le ministre vénézuélien de la Défense dans un communiqué.
Selon sa déclaration, «ces agissements ont mis en lumière les véritables initiateurs de la déstabilisation dans la région».
«Ils tentent d’utiliser cet instrument d’intervention afin de renforcer leurs actes d’agression qui, en plus d’un blocus financier et économique immoral, appelle à l’usage de la force. Un tel bilan aura des conséquences fatales pour l’Amérique du Sud toute entière», a poursuivi le ministre.
Le Traité interaméricain d’assistance réciproque, plus connu sous le nom de Pacte de Rio, a été signé à Rio de Janeiro par la majorité des États américains en 1947. Il s’agit essentiellement d’un traité de défense mutuelle, puisque son principe majeur spécifie qu’une attaque contre l’un des pays signataires revient à attaquer tous les pays du Traité. Le Venezuela, ainsi que d’autres États de l’Alliance bolivarienne pour les Amériques, ont quitté le Traité en 2012.
Dès sa réélection en janvier 2019, lors d’un meeting, Maduro avait qualifié Guaido de «marionnette des gringos». Lors du soulèvement populaire en avril dernier, Maduro avait accusé les Américains d’avoir orchestré un coup d’État au Venezuela pour forcer un changement de gouvernement et s’accaparer les ressources du pays.