Zine el-Abidine Ben Ali, l’ex-Président tunisien, a été hospitalisé en Arabie saoudite -où il vit actuellement- pour de graves problèmes de santé, a fait savoir jeudi 12 septembre son avocat, Mounir Ben Salha.
«Le Président Ben Ali est malade», a-t-il indiqué sur sa page Facebook.
«Son état de santé est stable. Je souhaite d’abord démentir deux rumeurs qui ont été publiées par certains médias: la première, c’est que Ben Ali est mort, ce qui est faux. La deuxième, c’est qu’il est mourant, ce qui est également faux», a-t-il précisé ce 13 septembre, cité par le HuffPost Tunisie.
«Un cas humanitaire»
Youssef Chahed, Premier ministre tunisien et candidat à la présidentielle, a déclaré pour sa part dès jeudi soir qu'il autoriserait Ben Ali à rentrer au pays.
«Je donnerais mon feu vert pour son retour. C'est un cas humanitaire. S'il est malade comme le disent les rumeurs, il peut rentrer dans son pays comme tout Tunisien», a-t-il indiqué, répondant à une question de la chaîne Hannibal TV.
En mai dernier, Ben Ali avait adressé depuis l'Arabie saoudite une lettre aux Tunisiens leur promettant de rentrer, alors même qu'il est visé par plusieurs condamnations pénales. Son avocat avait pourtant précisé que ce retour serait fonction de conditions politiques favorables.
Début janvier, Ben Ali était réapparu, à l’occasion du mariage de sa fille, sur une photo largement partagée sur les réseaux sociaux.
Depuis sa fuite en Arabie saoudite, l'ex-président Zine el-Abidine Ben Ali n'apparaît qu'à de rares occasions. Lundi 7 janvier, il a fait son retour sur les réseaux sociaux, dans un cliché pris à l'occasion du mariage de sa fille avec un rappeur tunisien pic.twitter.com/NajSB7zHcl
— Middle East Eye Fr (@MiddleEastEyeFr) 8 janvier 2019
L’ancien Président, aujourd’hui âgé de 83 ans, avait pris le pouvoir en 1987 et fui en Arabie saoudite après avoir été chassé en 2011. Il n’a fait depuis que de très rares apparitions publiques ou déclarations.
Élection présidentielle
7,2 millions de Tunisiens sont appelés aux urnes dimanche 15 septembre.
Ils devront voter en faveur de l’un des 26 candidats, dont l'actuel chef du gouvernement, Youssef Chahed, son ministre de la Défense Abdelkrim Zbidi, le président par intérim du Parlement Abdelfattah Mourou, ainsi que l'ancien chef d'État Moncef Marzouki et deux anciens Premiers ministres, Hamadi Jebali et Mehdi Jomaa.