Marine Le Pen a salué dimanche le rapprochement amorcé entre Paris et Moscou, se targuant d'avoir «réussi à convaincre» Emmanuel Macron de la nécessité de «normaliser» les relations et estimant «démontrer» ainsi que «seuls les États-nations peuvent faire évoluer les choses», écrit l’AFP.
Alors qu'Emmanuel Macron avait annoncé fin août sa volonté de repenser le lien avec la Russie et de «dépasser les malentendus», une rencontre lundi à Moscou entre les ministres des Affaires étrangères et de la Défense des deux pays doit permettre de concrétiser cette volonté de rapprochement.
À la question des journalistes à savoir si elle saluait l’initiative, la présidente du Rassemblement national Marine Le Pen a répondu:
«Oui, bien sûr ! Mais cela démontre une fois de plus qu'il faut rétablir des relations d'État à État, que c'est cela qui va dans l'intérêt de notre pays».
Mais pour elle, «c'est un peu l'hommage du vice à la vertu! Emmanuel Macron, après avoir dit pis que pendre de la Russie et contribué sous les ordres de l'Union européenne à aggraver cette sorte de Guerre froide stupide, s'aperçoit que Marine Le Pen avait raison et qu'il faut normaliser les relations !», a-t-elle raillé, ajoutant: «je suis heureuse de voir que j'ai réussi à le convaincre de ça!».
«Il a engagé des discussions directes avec tel ou tel État ce qui prouve qu'il n'y a que les États-nations qui peuvent faire évoluer les choses», a-t-elle insisté.
Repenser les liens avec la Russie
Fin août, lors du traditionnel discours d’ouverture de la conférence des ambassadeurs, Emmanuel Macron a appelé à «rebattre les cartes dans un dialogue franc et exigeant avec la Russie».
Il a qualifié de «profonde erreur stratégique» le fait de «pousser la Russie loin de l’Europe» car cela conduit ce pays «soit en un isolement qui accroît les tensions, soit à s’allier avec d’autres grandes puissances comme la Chine».
«Le continent européen ne sera jamais stable, ne sera jamais en sécurité si nous ne pacifions et ne clarifions pas nos relations avec la Russie», a alors déclaré le Président français.