Après que le Wall Street Journal a diffusé des informations selon lesquelles Donald Trump aimerait acheter le Groenland, le Président américain les a confirmées dimanche 18 août.
«C'est quelque chose dont nous avons parlé», a-t-il déclaré aux journalistes. «Le concept a surgi et j'ai dit que stratégiquement, c'était certainement intéressant et que nous serions intéressés, mais nous parlerons un peu» avec le Danemark.
Cependant, a poursuivi le chef des États-Unis, cette acquisition ne représentera pas «la priorité numéro un» de son gouvernement.
De plus, interrogé par les journalistes sur la possibilité d'échanger le Groenland contre un territoire américain, il a répondu que «beaucoup de choses peuvent se faire».
«Essentiellement, c'est une grosse transaction immobilière», a-t-il estimé. La gigantesque île «fait beaucoup de mal au Danemark parce qu'ils perdent environ 700 millions de dollars chaque année pour l'entretenir... Et stratégiquement, pour les États-Unis, ce serait sympa».
«Un poisson d’avril hors saison»
Auparavant, les autorités groenlandaises avaient déjà réagi à l’idée de Donald Trump d’acheter leur territoire.
La ministre des Affaires étrangères du gouvernement autonome du Groenland, Ane Lone Bagger s'est exprimée pour Reuters:
«Nous sommes ouverts aux relations d'affaires, mais nous ne sommes pas à vendre».
L'intérêt porté par Trump à l'achat du Groenland avait également mis la classe politique danoise en émoi.
«Le Groenland n'est pas à vendre. Le Groenland n'est pas Danois. Il appartient aux Groenlandais. J'espère vraiment que ce n'est pas sérieux», avait déclaré la Première ministre danoise Mette Frederiksen au journal Sermitsiaq lors d'une visite sur l'île, qui est un territoire autonome danois.
«Cela doit être un poisson d'avril, totalement hors saison», avait réagi sur Twitter l'ancien Premier ministre, Lars Lokke Rasmussen.
Intérêt de Trump pour le Groenland
Donald Trump a à plusieurs reprises évoqué avec ses conseillers la possibilité pour les États-Unis d’acheter le Groenland, a relaté le 16 août le Wall Street Journal ainsi que plusieurs autres médias américains.
À en croire la presse, le locataire de la Maison-Blanche manifestait de l’intérêt lorsque les responsables discutaient des ressources de l’île ainsi que de son importance géopolitique. Les conseillers auraient également abordé la question de savoir si les États-Unis pourraient utiliser le Groenland pour renforcer leur présence militaire dans l’Arctique.