Un tag à la peinture blanche ornait encore lundi 12 août la permanence de la députée MoDem de Vendée, Patricia Gallerneau, selon Ouest-France. L’inscription, «Vérité pour Steve», renvoie à Steve Maia Caniço, le jeune homme disparu à Nantes pendant la nuit de la Fête de la musique après une opération des forces de l'ordre et dont le corps a été retrouvé plus tard dans la Loire.
Colère et indignation
Plusieurs de ses collègues ont immédiatement exprimé leur indignation face à cette dégradation. Pierre Henriet, député La République en marche (LREM) s’est dit «totalement choqué».
Totalement choqué de l’indécence et de l’irrespect de ceux qui ont tagué la permanence de ma défunte collègue Patricia #Gallerneau. Pour en être au point de salir son honneur et le recueillement de ses proches, il faut vraiment n’avoir aucune valeur morale et civique ! pic.twitter.com/WYTezXzTEU
— Pierre Henriet (@HenrietPierre) 11 août 2019
Bruno Retailleau, le sénateur LR de Vendée et président du groupe Les Républicains au Sénat, constate pour sa part que «la bêtise n'a pas de limite».
Permanence de l’ancienne députée défunte Patricia Galerneau taguée : la bêtise n’a pas de limite!
— Bruno Retailleau ن (@BrunoRetailleau) 12 août 2019
Stéphane Buchou, député LREM de la 3e circonscription Vendée, a lui aussi fermement condamné «ces actes odieux».
Jusqu’ici, les actes malveillants ciblaient essentiellement les locaux d'élus LREM, notamment pour dénoncer la ratification du traité CETA conclu entre l'Union européenne et le Canada.
Le drame de Steve
La Fête de la musique organisée à Nantes en juin dernier a dégénéré en fin de soirée en échauffourées entre participants et policiers arrivés sur les lieux pour exiger l'arrêt de la musique sur le quai Wilson, un endroit sans parapet à Nantes. Plusieurs fêtards ont déclaré que les forces de l’ordre avaient utilisé du gaz lacrymogène. Prises de panique, nombre de personnes sont tombées dans le fleuve. Steve était porté disparu depuis cette nuit. Son corps a été retrouvé un peu plus tard.
La police a affirmé pour sa part qu'«aucune charge» n’avait été lancée contre les participants à la fête.