Le Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) de Fayez el-Sarraj, reconnu par la communauté internationale, a accusé l’Armée nationale libyenne (ANL) du maréchal Khalifa Haftar d’avoir porté une frappe aérienne contre un hôpital de campagne au sud de Tripoli.
Dans un communiqué, il a indiqué que cinq médecins avaient été tués et huit autres membres du personnel soignant blessés dans ce raid effectué samedi 27 juillet.
Crime de guerre
«Le conseil présidentiel du Gouvernement libyen d'union nationale (GNA) condamne les attaques contre des établissements civils dont la dernière remonte à samedi 27 juillet lorsqu’une frappe aérienne a été réalisée contre un hôpital de campagne au sud de Tripoli, ayant fait cinq morts parmi les médecins et membres du personnel médical», note le communiqué.
Le conseil présidentiel a également exprimé ses profondes condoléances aux familles des victimes innocentes «tuées dans ce crime odieux, implorant Dieu d’accélérer le rétablissement des blessés».
«Ces attaques contre les hôpitaux et établissements civils, devenues systématiques, sont considérées comme des crimes de guerre selon le droit international humanitaire, le droit international relatif aux droits de l'Homme», a-t-il encore fait remarquer.
La situation en Libye
La Libye est plongée dans le chaos depuis le renversement du gouvernement et le meurtre de Mouammar Kadhafi en 2011. Le pays est divisé entre plusieurs entités rivales, avec notamment la présence à Tripoli du gouvernement d'union nationale de Fayez el-Sarraj, soutenu par l'Onu et l'UE, et dans l'est, d'un parlement élu par le peuple et appuyé par l'Armée nationale libyenne du maréchal Haftar.