Le navire arraisonné par l'Iran pour ses activités de contrebande n'était pas un pétrolier capable de transporter un million de barils de pétrole, mais un petit bateau qui peut transporter près d'un million de litres d'or noir, a déclaré ce jeudi 18 juillet le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif.
«Le navire arraisonné était un petit navire transportant un million de litres de pétrole, et non un million de barils de pétrole. Nous le faisons tous les jours. Ce sont des gens qui essaient de faire passer notre pétrole en contrebande tous les jours», a déclaré le ministre cité par la chaîne de télévision iranienne Press TV.
La chaîne avait précédemment publié une vidéo du navire en question.
First video of ‘a foreign fuel-smuggling tanker’ seized by #Iran’s Islamic Revolution Guards Corps in the Iranian waters in the Persian Gulf. #StraitOfHormuz #PersianGulf #tanker #IRGC pic.twitter.com/mgYEnYKFxv
— Press TV (@PressTV) 18 juillet 2019
Arraisonnement d'un bateau transportant du pétrole de contrebande
L'agence iranienne Tasnim a annoncé jeudi que le corps des Gardiens de la révolution islamique avait arraisonné un pétrolier étranger qui se livrait à de la contrebande dans le golfe Persique le 14 juillet, sans pour autant préciser le nom du navire ni son pays d’appartenance. Selon l'agence FARS, le pétrolier avait 12 membres de l'équipage à son bord.
La chaîne Al-Arabiya avait pour sa part indiqué que le pétrolier MT Riah qui, selon les données des sites suivant la circulation des navires, avait cessé de communiquer sa position, n’avait pas lancé de signal de détresse.
Un navire sous pavillon émirati, britannique ou panaméen?
Selon la chaîne d’État IRIB, le navire arraisonné par les Gardiens de la révolution islamique battait pavillon panaméen, alors que l’agence YJC a affirmé que le navire battait pavillon britannique.
Londres a démenti l'information sur le pavillon britannique du navire arraisonné par l’Iran et suspecté de transporter du carburant de contrebande.
Arraisonnement sur arraisonnement
Début juillet, la police et les douanes de Gibraltar, assistées d'un détachement de Royal Marines britanniques ont arraisonné un pétrolier iranien. En réaction, Téhéran a dénoncé «un acte de piraterie».
Le guide suprême de la Révolution islamique, l’ayatollah Ali Khamenei, avait notamment promis que l’Iran y répondrait «au moment et à l'endroit opportuns», sans donner plus de précisions.