Washington et Kiev n’ont toujours pas soumis aux enquêteurs d’informations sur l’accident du Boeing 777 de Malaysia Airlines qui a été abattu en 2014 au sud-est de l’Ukraine, a déclaré à Sputnik l’ambassadeur de Russie aux Pays-Bas, Alexandre Choulguine.
«Ni les Américains, ni les Ukrainiens n’ont fourni les données qui leur avaient été demandées. L’Ukraine a entre-temps inventé une histoire impensable selon laquelle tous ses radars étaient, le jour du drame, soumis à des travaux de maintenance. Et les enquêteurs du JIT [groupe d’enquête conjoint, ndlr] ont accepté sans aucune hésitation cette invention comme la déclaration d’un oracle», a-t-il indiqué.
L’absence du missile
«Et après tout cela, nous avons entendu en guise de réponse: "il [le missile, ndlr] ne figure pas sur les radars parce qu’il volait trop vite", "l’absence du missile sur les images ne signifie pas qu’il n’y était pas" ou "l’absence de preuves n’est pas une preuve d’absence". Des ornements verbaux retentissants et rien de plus», a constaté Alexandre Choulguine.
Des suspects
Le ministère russe des Affaires étrangères avait déjà qualifié ces accusations de «gratuites». Le Premier ministre de Malaisie, Mahathir Mohamad, a lui aussi déclaré que, pour le moment, les enquêteurs établis aux Pays-Bas n’avaient présenté aucune preuve mais uniquement des ouï-dire.
Le consortium Almaz-Anteï, fabricant des missiles Bouk, a notamment présenté des calculs professionnels reposant sur les résultats de plusieurs expériences grandeur nature. Selon la société, l’avion a été touché par un missile qui n'est plus utilisé en Russie, mais équipe toujours l'armée ukrainienne.
Un Boeing 777 de Malaysia Airlines effectuant un vol entre Amsterdam et Kuala Lumpur s'est écrasé le 17 juillet 2014 dans la région de Donetsk, où l'armée ukrainienne menait une opération contre les forces d'autodéfense de la République populaire autoproclamée de Donetsk. Les 298 personnes se trouvant à bord de l'appareil ont péri dans le crash.