La scène se serait déroulée en fin de journée, le 22 juin à Vaujours, en Seine-Saint-Denis. Un policier d’une patrouille a agressé physiquement un adolescent, raconte Le Point, s’appuyant sur les témoignages recueillis.
Après que la patrouille a fait l'objet de quolibets, relate le média, des policiers ont arrêté leur voiture et se sont approchés d’un groupe de quatre jeunes, «installés aux abords de la rue principale de cette commune de moins de 7.000 habitants réputée peu criminogène.» Bien que les adolescents aient nié être à l’origine des moqueries, ils ont fait néanmoins l’objet de palpations et de contrôles, lors desquels l’un des agents a saisi une paire de ciseaux sur l’un d’entre eux.
«Vous n'assumez pas vos paroles, bande de couilles molles, bande de pédales, vous n'êtes pas des hommes», leur auraient lancé les policiers, d’après le récit des adolescents. Selon des témoins, un agent a tenté d'empoigner l’un des mineurs, un autre l’a alors nargué: «C'est un signe de faiblesse. Si vous aviez affaire à des adultes, vous vous comporteriez différemment.»
Farès, l’un des adolescents ayant subi l’agression, a raconté au journal qu’un policier avait tenté de lui donner un coup de pied au tibia, avait pointé sur lui les ciseaux saisis et les lui avait planté dans la gorge, «à droite de la pomme d'Adam».
«Ensuite, avec mon tee-shirt, je me suis fait un point de compression. Aucun des policiers ne m'est venu en aide. Un pote a appelé les pompiers. On me dit que les policiers aussi les ont appelés. Je n'ai pourtant vu aucun policier se saisir de son téléphone. Mon père a été appelé. Il croyait que j'avais été agressé par quelqu'un. Je lui ai dit que c'était un policier. À l'hôpital, on m'a recousu de trois points de suture. Ensuite, j'ai été placé en garde à vue au commissariat de Livry-Gargan», a déclaré au journal le jeune homme de 17 ans.
Le policier en cause serait Yannick Landurain, major de police et délégué du syndicat Unité-SGP, le chef de cette patrouille de la BAC, précise le média.
Le média souligne qu’une vidéo circule sur les réseaux sociaux sur laquelle on voit le jeune homme porter son tee-shirt sous son menton pour arrêter l'effusion de sang.
«Contacté lundi par Le Point, le parquet de Bobigny est resté muet. La police des polices a donné rendez-vous à la famille samedi afin de déposer une plainte», conclut le journal.