«Je pense qu'il n'appartient pas au président de la République française de venir s'immiscer publiquement dans un cas judiciaire», a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse aux côtés du Premier ministre japonais Shinzo Abe.
Carlos Ghosn, ancien PDG de l'alliance automobile Renault-Nissan, fait l'objet de quatre inculpations par la justice japonaise pour des malversations financières présumées. Il a passé au total quelque 130 jours en détention et est désormais assigné à résidence dans la capitale nippone, sous de strictes conditions lui interdisant notamment de voir ou contacter sa femme.
Interpellé sur ce sujet, M. Macron a rappelé être «attaché à la présomption d'innocence, au respect des droits de la défense», mais «nous le sommes pour tous nos ressortissants sans distinction de catégorie et de classe», a-t-il souligné.
Pour le président, le rôle de l'Etat français, actionnaire de Renault à hauteur de 15%, c'est avant tout de «réaffirmer la solidité de l'entreprise Renault et la solidité de l'alliance Renault-Nissan», c'est «de dire que nous tenons à cette stratégie dans la durée».
L'avocat français de M. Ghosn, François Zimeray, avait adressé mardi une lettre au président lui demandant de rappeler les valeurs de la France dans cette affaire. «S'il n'appartient pas à l'Etat de prendre parti pour un homme, il doit défendre les principes fondamentaux dans lesquels la France se reconnaît et, lorsqu'il le faut, en dénoncer avec force la violation», écrivait-il.