Dans l'impasse, le Président algérien par intérim appelle la classe politique au dialogue

© AFP 2024 RYAD KRAMDI / AFPAlgérie
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Le chef de l'État par intérim en Algérie, Abdelkader Bensalah, a appelé jeudi 6 juin l'ensemble de la classe politique au dialogue afin d'arriver à un consensus autour de l'organisation de l'élection présidentielle. La date du scrutin à venir n’a pas été encore fixée.

Le Président algérien par intérim, Abdelkader Bensalah, a appelé jeudi tous les partis politiques du pays à débuter un «dialogue ouvert» en vue de préparer l'élection présidentielle, initialement prévue le 4 juillet mais reportée par le Conseil constitutionnel à une date non définie, relate l'AFP.

«J'invite la classe politique, la société civile et les personnalités patriotiques nationales (...) à opter pour la voie du dialogue inclusif» pour organiser «dans les meilleurs délais » la «prochaine échéance présidentielle», a déclaré M. Bensalah dans un discours à la Nation retransmis par la télévision officielle.

Il a ajouté qu'il les invitait «à débattre de toutes les préoccupations portant sur la prochaine échéance présidentielle» afin de «tracer une feuille de route devant aider à l'organisation du scrutin dans un climat d'entente et de sérénité.»

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Ce discours intervient à la veille du 16e vendredi consécutif de contestation, le premier depuis l'annulation par le Conseil constitutionnel de la présidentielle du 4 juillet.

Fin mai, le chef d'état-major de l'armée, le général Ahmed Gaïd Salah, avait prôné un «dialogue» et des «concessions mutuelles», tout en continuant d'exiger une présidentielle «dans les plus brefs délais» et en exclure toute «période de transition aux conséquences incertaines».

Conformément à la Constitution, M. Bensalah, président de la Chambre haute du Parlement, a été désigné chef de l'État par intérim le 9 avril, une semaine après la démission de M.Bouteflika, après 20 ans au pouvoir, sous la pression de la rue et de l'armée.

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La Constitution prévoit que son intérim dure 90 jours, durant lesquels il doit organiser une présidentielle -qui était prévue le 4 juillet- et remettre le pouvoir au nouvel élu. Mais, en rejetant le 2 juin les deux seuls dossiers de candidature, le Conseil constitutionnel a constaté «l'impossibilité» de la tenue du scrutin du 4 juillet. En chargeant M. Bensalah de «convoquer» une nouvelle élection, le Conseil a de facto prolongé sine die l'intérim, jusqu'à la prestation de serment d'un nouveau président élu.

C'est la 2e fois qu'une présidentielle est annulée en moins de trois mois. Incapable de calmer la contestation contre sa volonté de briguer un 5e mandat, M. Bouteflika avait déjà annulé la présidentielle du 18 avril, tentant de fait de prolonger sine die son mandat en cours.

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