En seulement une semaine, pas moins de six prisonniers se sont échappés des prisons françaises: un détenu s’est évadé lors de son transfert au tribunal d’Alès, tandis que les cinq autres ont profité d’extractions médicales, a annoncé BFM TV ajoutant, à titre de comparaison, qu’en 2018 10 évasions seulement avaient été recensées.
Enfin, un prisonnier de Saint-Quentin-Fallavier, en Isère, s’est échappé mercredi 29 mai lors d’un transfert vers l’hôpital, alors qu'il était menotté. Il était en attente d’un jugement en cour d’assises pour violences sur conjoint. Quant au profil des autres évadés, il s'agit de personnes détenues pour des faits de droit commun, tels que des vols ou du trafic de stupéfiants.
«Il y a deux cas de figure. Lors de l’extraction judiciaire le surveillant est armé. Donc le détenu sait que le surveillant est armé. Cela crée un effet dissuasif sur la grande majorité des détenus. Et ensuite il y a des extractions médicales, où le surveillant pénitentiaire n’est pas armé. Dans la loi pour la réforme de la justice on harmonise les extractions médicales et les extractions judiciaires. Dorénavant pour les extractions médicales tous les surveillants seront armés», a expliqué à BFM TV Youssef Badr, porte-parole de la Chancellerie.
Les syndicalistes, pour leur part, estiment que les agents pénitentiaires manquent de moyens sécuritaires pour assurer ces transferts.
Yoan Karar, secrétaire général adjoint du syndicat national pénitentiaire FO, a déclaré que son syndicat réclamait une augmentation de personnel pour de telles extractions, mais surtout d’équiper les agents d’armes non létales pour pouvoir stopper de tels actes.