Alors que le Président iranien Hassan Rohani n’avait pas exclu par le passé la possibilité de négociations avec Washington si les sanctions visant Téhéran étaient levées et la politique à l’égard de ce dernier révisée, Ali Khamenei, leader suprême de la République islamique, a déclaré en ce 29 mai que son pays ne mènerait pas de pourparlers avec les Américains.
«Nous ne mènerons pas de négociations avec les Américains. Car il n’y a pas de sens dans ces négociations, qui plus est cela est même nuisible», indique une publication postée sur son compte Twitter.
Il a fait en outre noter que l’Iran n’était pas opposé aux pourparlers avec d’autres gouvernements, y compris européens. La seule préoccupation que cela suscite chez Téhéran est leur thème:
«Nous n’allons pas discuter des questions clés de la révolution… Nous ne négocierons pas notre potentiel militaire», a-t-il déclaré.
L'Iran a annoncé le 8 mai qu'il cessait d'appliquer plusieurs points de l'accord nucléaire, notamment ceux qui ont trait à ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi. Il a souligné qu'il ne se sentait plus lié par les limitations imposées par le document.
À un an de cela, le Président Donald Trump avait décidé le retrait des États-Unis de l'accord sur le nucléaire iranien conclu en 2015, de même que le rétablissement des sanctions contre l'Iran, y compris celles qui touchent les pays commerçant avec Téhéran. Certaines de ces sanctions ont été rétablies le 7 août 2018, tandis que d'autres sont entrées en vigueur le 5 novembre dernier.