Lors de la réunion des cadres de l’organisation de la Défense passive iranienne, Gholam Reza Jalali, son commandant, a appelé le peuple à «brûler le dollar américain dans les rues» pour défier les États-Unis, selon l’agence de presse ISNA.
«Si cela se produisait en Iran: que le peuple brûle le dollar américain dans les rues et se concentre sur le renforcement de la devise nationale, ce mouvement constituerait une attaque globale sur le point le plus vulnérable de l’ennemi», a-t-il déclaré.
Selon le responsable «la Chine, la Russie, la Turquie, l'Iran et de nombreux pays orientaux veulent sortir le dollar des transactions financières». Il a par ailleurs souligné: «les Américains savent que si un consensus international pour retirer le dollar des transactions financières s’établissait, ils perdraient alors le plus important outil de ce qui fait leur puissance dans l'économie» mondiale.
Dans le même cadre, s’exprimant sur les sanctions américaines contre les exportations de pétrole iranien, M.Jalali a rappelé que «de nombreux économistes estim[aient] qu’un prix de pétrole variant entre 100 et 120 dollars le baril mettra[it] fin aux sanctions contre l'Iran». «Car les Américains et les Européens ne pourraient pas se permettre un tel prix de l’or noir», a-t-il ajouté.
Ces derniers temps, Washington a aussi durci les sanctions contre Téhéran. Fin avril, la Maison-Blanche a annoncé qu'à partir du 2 mai il n'y aurait pas d'exemption pour les importateurs de pétrole iranien.
Par la suite, l'Iran a affirmé le 8 mai qu'il cessait d'appliquer plusieurs points du Plan d'action global commun (JCPOA), notamment ceux ayant trait à ses réserves d'eau lourde et d'uranium enrichi. Il a souligné qu'il ne se sentait plus lié par les limitations imposées par le document.