«Le théâtre va disparaître,» disait-on en s'émerveillant devant l'invention des frères Lumière. «Ça va enterrer le cinéma», annonçaient les prophètes de foire devant les petits écrans de télévision. Rien n'y fait, le cinéma résiste, des millions de spectateurs se retrouvent dans la communion des salles obscures, attendent l'extinction des feux et se laissent capter par la magie d'ombres et de lumières sur l'écran blanc.
Le 72 Festival International du film de Cannes s'ouvre aujourd'hui et reste un îlot de résistance face au «cinéma portable» sur nos gadgets électroniques. L'arrivée de nouvelles modes de distribution, la force du rouleau compresseur Netflix, la banalisation de l'utilisation de téléphones et tablettes pour visionner des films, rien ne prend le dessus sur l'auréole du Vrai-Septième-Art à Cannes.
Et même si la montée des marches reste un moment bling-bling et glamour, même si la foule des fans attendent pendant des heures, leur petit escabeau a la main, pour ovationner leurs stars adorées l'espace de 10 secondes, une fois dans la salle, ces mêmes amateurs de cinéma se taisent et se laissent envahir par le monde onirique du cinéma.
«Quand passent les cigognes», l'unique lauréat russe (soviétique) de la Palme d'or, reste un point de repère du cinéma russe à Cannes, bien que les Grands Prix soient nombreux —attribués au fil du temps à Andrei Tarkovski, Andrei Kontchalovski, Nikita Mikhalkov, Andrei Zviaguintsev et bien d'autres.
Cette année, aussi, une nouveauté: Sputnik France est partenaire média du Pavillon russe du Festival de Cannes. Ce qui veut dire que toute l'actualité «russe» vous sera servie en première main.