En mai 1908, les frères Wright, pionniers de l’aviation, ont commencé à transporter des passagers à bord de leurs avions. En septembre de la même année, Thomas Etholen Selfridge a été le premier passager à être tué lors d'un accident aérien. Quelle est la meilleure place dans un avion où on peut voyager avec confort et en toute sécurité? Sputnik a étudié les données disponibles pour répondre à cette question.
À l'avant?
Ce sont les passagers des zones vip qui ont le moins de chances de s’en sortir indemnes lors d’un crash ou d’une collision sur la piste, d’après des études réalisées par les magazines Popular Mechanics en 2007 et Time en 2015.
Toutefois, en janvier 1985, un adolescent américain, George Lamson, a survécu lors d’un crash dans le Nevada alors qu’il était assis dans la partie avant de l’avion Lockheed L-188A Electra, d’après des médias.
Il y a eu également des cas où les seuls survivants étaient des pilotes ou navigateurs. Le seul survivant du crash survenu en 1988 à Leninakan (aujourd'hui, Gyumri, en Arménie) était d'ailleurs un homme endormi à bord d'un KamAZ qui se trouvait dans la soute d'un avion de transport.
Au milieu?
Faut-il donc s’installer au milieu de l’appareil? Les places situées au niveau des ailes sont aussi assez confortables. Les secousses y sont moindres lors des turbulences. Mais c’est aussi à ce niveau que se trouvent les réservoirs de combustible qui risquent de prendre feu en cas de collision.
En 1972, Vesna Vulovic, hôtesse de l'air serbe, a été la seule survivante de l'explosion d'un DC-9 alors qu’elle était assise au milieu de l’appareil, selon les médias.
Selon Popular Mechanics, les chances de survie y sont meilleures que pour les passagers assis à l’avant, mais pires que pour les personnes se trouvant à l'arrière. D’après ce magazine, le taux de survie est de 56% pour les passagers assis au niveau des ailes en classe économique contre 49% pour les passagers se trouvant à l’avant, alors que selon le Time, les chances sont presque égales pour les personnes logées à l’avant et au milieu (39% et 38%).
À l’arrière?
En 1981, une étudiante soviétique de 20 ans, Larissa Savitskaïa, a été la seule des 38 personnes à survivre au crash survenu après la collision de son avion avec un bombardier. Elle était assise à l'arrière, selon le journal russe Troud.
D'ailleurs, il vaut mieux ne pas trop se fier aux statistiques. Lors du récent incendie qui s’est déclaré à bord d’un avion d’Aeroflot lors de son atterrissage d’urgence à l’aéroport de Moscou-Cheremetievo, 41 des 78 personnes se trouvant à bord ont péri. C’étaient surtout des passagers logés à l’arrière qui n’ont pas eu le temps d’atteindre la sortie de secours à l’avant de l’appareil, la sortie arrière étant bloquée.
Près des sorties de secours?
Une hôtesse de l’air, interrogée par Sputnik à ce sujet, a noté:
«Tous les sièges de l'avion sont tout aussi sûrs mais pensez-y: si vous achetez une place à côté de la sortie de secours, nous pourrions avoir besoin de votre aide lors de l'ouverture des portes en cas d'évacuation».
Côté hublot ou près des rangées?
Les places côté hublot permettent de dormir tranquillement sans pour autant être importuné par des voisins et de s’isoler le plus possible en se tournant de ce côté.
Quoi qu’il en soit, l’histoire des crashs montre que la survie ne dépend pas de la place où on est assis, mais du type de problèmes rencontrés par l’avion. S’agit-il d’un attentat, d’un atterrissage dans l’eau, d’une collision dans l’air ou sur la piste, d’un atterrissage d’urgence ou de défaillances techniques. Si la queue de l'aéronef subit un impact, les passagers du centre ou de l'avant peuvent s'en sortir mieux que ceux de l'arrière.
Lors d’une interview à Sputnik, Anna, une hôtesse de l’air d’Emirates, a indiqué:
«Le siège le plus sûr n'existe pas. Tout siège le devient lorsque vous attachez votre ceinture de sécurité».
Il y a plusieurs façons d’accroître les chances de survie dans un avion. Il faut porter attention aux consignes des membres d’équipage avant le décollage, connaître le nombre de rangées qu’il faudra franchir pour atteindre la sortie de secours la plus proche, et se préparer à toutes éventualités en cas de collision.