Dans une position délicate, selon les sondages, face au Rassemblement national (RN), Nathalie Loiseau, la chef de file LREM aux élections européennes du 26 mai a fait, mardi 7 mai, un déplacement à Caen pour relancer sa candidature.
«Mais un Blitzkrieg positif, a précisé à l'hebdomadaire l'ancienne ministre des Affaires européennes. Car nous sommes là pour proposer et non pour bombarder!»
Une déclaration qui fait d'ores et déjà polémique, d'autant plus qu'elle a été prononcée dans un musée incontournable consacré à l'histoire du XXe siècle qui accueille plusieurs centaines de milliers de visiteurs par an.
Pourtant, Daniel Cohn-Bendit, l'ex-eurodéputé Vert très impliqué aujourd'hui dans la campagne d'En Marche pour les élections européennes, avait déjà mis en garde une journaliste contre un emploi à la légère de ce mot.
Archive: la leçon de journalisme de Cohn-Bendit à Lea Salamé: ne pas employer des mots comme Blitzkrieg à tort et à travers pic.twitter.com/tzl9Rlqq9J
— Bartleby (@Harobeb) 7 мая 2019 г.
«Le Blitzkrieg c'est quelque chose d'horrible, quelque chose qui a anéanti des populations», a-t-il déclaré, appelant la journaliste à «changer de vocabulaire».
Mediapart a récemment révélé que Nathalie Loiseau avait figuré en 1984 sur la liste d'un syndicat apparenté à l'extrême droite, lors d'élections étudiantes à Sciences Po. Contactée par le site, l'ex-ministre a d'abord affirmé n'«avoir aucun souvenir» de sa présence sur cette liste, avant de reconnaître une «erreur» lorsque le document, au départ qualifié de «faux», lui a été présenté par Mediapart.