«Castaner démission!»: l’opposition réagit à l’«attaque» de la Salpêtrière

© AFP 2024 KENZO TRIBOUILLARDPitié-Salpêtrière
Pitié-Salpêtrière - Sputnik Afrique
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Après avoir dénoncé une «attaque» sur l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière en marge du défilé du 1er-Mai, Christophe Castaner a été accusé par l’opposition de «désinformation» après l’apparition de vidéos contredisant la version du ministre. Plusieurs opposants attendent de lui des explications et l’invitent à la démission.

L'incident dans l'hôpital de la Pitié-Salpêtrière, qualifié d'«attaque» par le ministre de l'Intérieur dont la version a été battue en brèche jeudi 2 mai par des témoignages et des vidéos visibles sur les réseaux sociaux, a suscité de vives critiques contre le gouvernement dans les rangs de l'opposition.

Plusieurs figures politiques ont sommé Christophe Castaner de s'expliquer tandis que d'autres appellent à sa démission.

«Il est temps que ce ministre rende des comptes. Ça fait trop de fake news lancées par ce gouvernement», a lancé jeudi soir Yannick Jadot, tête de liste Europe Écologie-Les Verts aux européennes, lors d'un meeting à Bordeaux devant quelque 200 personnes.

Le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a accusé le ministre de vouloir «manipuler l'opinion»:

«Il y a un an: les mensonges de Benalla. Cette année: le mensonge de Castaner sur la pseudo-attaque de la Pitié-Salpêtrière. La vérité, première victime des hommes de main de Macron», a publié Jean-Luc Mélenchon sur Twitter.

«Le ministre de l'Intérieur doit cesser de mettre de l'huile sur le feu et doit maintenant s'expliquer sur ses déclarations démenties par les faits», a tweeté Bruno Retailleau, président du groupe LR au Sénat.

«S'il s'agit d'un mensonge délibéré, dans le seul et unique but de disqualifier et salir une mobilisation sociale, le ministre de l'Intérieur doit être démis de ses fonctions sans délai», a aussi estimé Benoît Hamon (Génération.s).

«La macronie continue de nous apporter son lot de magouilles, de manipulations et de Fake News! Cette désinformation permanente du gouvernement nous montre qu'ils sont prêts à TOUT pour défendre leurs intérêts», a tweeté la tête de liste du Rassemblement national pour les élections européennes Jordan Bardella.

Dénonçant un «mensonge» du ministre de l'Intérieur, certains l'ont appelé à la démission. Selon le député La France insoumise du Nord Adrien Quatennens, Christophe Castaner «doit partir, il n'est pas à la hauteur de sa fonction, il ne se comporte pas en homme d'État», a-t-il réclamé sur BFM TV.

Sur Europe 1, le chef des Patriotes a estimé que Christophe Castaner devait «quitter la table dans la journée».

«Ça suffit! Christophe Castaner est un menteur, un incompétent et un pervers. La France a besoin de calme, de responsabilité et de maîtrise de soi. Une seule solution: sa démission, avant qu'il ne provoque l'irréparable», a écrit un ancien ministre de François Hollande, Christian Eckert, sur Twitter.

Alexis Corbière s'est prononcé de manière plus concise, en martelant: «Castaner menteur, Castaner démission!»

Plusieurs des collègues du ministre de l'Intérieur ont en revanche pris la défense de Christophe Castaner.

«Je ne sais pas s'il est affaibli. En tout cas, ce que je constate c'est qu'on est dans la polémique sur l'anecdote et qu'on ne regarde pas la situation que sont ces manifestations très violentes», a réagi la secrétaire d'État à l'Économie Agnès Pannier-Runacher sur Cnews.

«J'ai une vie politique un tout petit peu ancienne, ce n'est pas la première fois que j'entends des appels à la démission du ministre de l'Intérieur, parce que le ministre de l'Intérieur, il a toujours un rôle difficile qui est le rôle de maintenir l'ordre», a relativisé le ministre chargé des relations avec le Parlement Marc Fesneau sur Sud Radio.

«On ne s'introduit pas dans un lieu où on sauve des vies», a estimé Amélie de Montchalin, sur BFM TV. «La justice définira si c'est une attaque, une intrusion violente. Là, on est dans l'étymologie», a déclaré la secrétaire d'État aux Affaires européennes.

Tout en dénonçant un «emballement du gouvernement», la tête de liste UDI pour les européennes Jean-Christophe Lagarde a refusé de se joindre aux appels à la démission du ministre de l'Intérieur. «On est en campagne électorale, donc tout le monde raconte n'importe quoi, comme d'habitude. Moi, je préfère ne pas faire ça», a-t-il répondu sur France 2.

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