Tandis que l'incendie à Notre-Dame de Paris a meurtri les Français et au-delà, des cadres de l'Union nationale des étudiants de France (Unef) ont exprimé sur Twitter leur incompréhension du fait que les «gens vont pleurer pour des bouts de bois» en se moquant ouvertement de cette réaction, ainsi que du recueillement national.
Hafsa Askar, vice-présidente de l'Unef Lille, a qualifié cette tragédie qui a causé la destruction d'une partie du monument historique de «délire de petits blancs». Edouard Le Bert, membre du bureau national, a lui estimé que rien de sérieux ne s'était passé. Après ces publications, ils ont supprimé leurs comptes Twitter.
Hafsa Askar, l'étudiante de l'@UNEF dont vous me parlez tous en DM vient de supprimer son compte @arzengels / id 293520238#NotreDame #notredamedeparis #incendie pic.twitter.com/WKz9e2sB1R
— Fallait Pas Supprimer 📸 (@FallaitPasSuppr) April 15, 2019
L'@UNEF à l'honneur ce soir 🤦♂️
— Fallait Pas Supprimer 📸 (@FallaitPasSuppr) April 15, 2019
Edouard Le Bert @Edouard_Le_Bert / id 574612143, membre du Bureau National de l’@UNEF contraint lui aussi de restreindre son compte à la suite de ce tweet#NotreDame #notredamedeparis #incendie pic.twitter.com/pbGLA6wfP2
Hafsa Askar n'en est d'ailleurs pas à ses premières remarques racistes. Malgré le fait que l'Unef affirme lutter officiellement contre les discriminations et le racisme, elle s'est souvent illustrée sur Twitter pour ses propos ouvertement anti-blancs.
Hafsa Askar (UNEF) RACISTE ET XENOPHOBE, ELLE DOIT ETRE VIRE DE @UNEF et jugé pour ses propos pitoyable @MLP_officiel @EmmanuelMacron @GilbertCollard @ZohraBitan pic.twitter.com/Ct7UPrVykK
— roger lepoulpe (@James84781066) April 16, 2019
Qui plus est, la présidente du Bureau, Mélanie Luce, n'a exprimé aucune condamnation envers ses collègues, mais a souligné qu'ils avaient le droit d'avoir une opinion distincte de celle de la majorité: «Rien ne justifie d'insulter, d'harceler, de menacer de viol & de bien d'autres choses les personnes qui ne sont ps d'accord».
Néanmoins, rien ne justifie d’insulter, d’harceler, de menacer de viol & de bien d’autres choses les personnes qui ne sont ps d’accord. Pr rappel le viol est 1 crime qui touche 16% des femmes & détruits des vies, ps 1 étendard à brandir contre qqn avec qui on est en désaccord 2/2
— Mélanie Luce (@luce_melanie) April 15, 2019
Ensuite, l'Unef a posté sur son compte Twitter officiel qu'elle reconnaissait le poids historique de la cathédrale et son importance en tant que patrimoine national français. Le syndicat n'a cependant pas condamné les propos de ses cadres, il s'en est seulement dissocié.
L’@UNEF ne s’associe en aucun cas aux propos remettant en cause le drame d’hier. Voir des centaines d’années de patrimoine culturelle partir en flamme est un drame qui n’a pas de nom. Une pensée aux individus qui se battent pour faire survivre et reconstruire #Notre_dame_de_Paris
— UNEF (@UNEF) April 16, 2019
Mélanie Luce a reconnu dans une interview au Figaro qu'elle s'était mal exprimée, car elle considérait que «la cathédrale représent[ait] un symbole pour tous les Français», et que «Notre-Dame n'[était] ni pour les blancs, ni pour les racisés, elle est emblématique pour tous».
Enfin, elle a fait savoir qu'une réunion afin de décider du sort des deux membres de l'Unef en question aura lieu prochainement.
«On essaie de faire attention aux personnes qu'on recrute, mais notre objectif principal est aussi l'éducation populaire», a-t-elle conclu.