Dans une interview accordée à l’Association de la radiodiffusion équatorienne (AER), dont des fragments ont été repris par le quotidien El Comercio, le Président Lenin Moreno a affirmé que Julian Assange n’avait pas respecté les conditions sous lesquelles l’Équateur lui avait accordé l’asile dans son ambassade à Londres en juin 2012.
«Comme une personne à qui nous avons accordé l'asile, il avait le respect qu'il méritait. Nous devons défendre la vie de M.Assange, mais il a trop souvent violé l'accord que nous avons conclu avec lui. Ce n’est pas qu’il ne puisse pas parler librement, mais il ne peut ni mentir ni pirater des téléphones privés. Il ne peut pas non plus intervenir dans la politique des pays amis car il est sur le territoire équatorien et nous en sommes responsables», a-t-il déclaré.
Pour rappel, en 2012, Julian Assange a trouvé asile à l'ambassade équatorienne de Londres dans le but d'échapper à une extradition vers la Suède où il était recherché pour viol et agression sexuelle. Bien que ces poursuites aient été abandonnées en 2017, le tribunal de Westminster a maintenu le mandat d'arrêt contre M.Assange, indiquant qu'il avait été délivré après que ce dernier a enfreint les conditions de sa liberté sous caution. Julian Assange craint, en cas d'arrestation, d'être extradé vers les États-Unis, où il est poursuivi pour la divulgation de nombreux secrets militaires et documents diplomatiques américains.