Bien qu'au départ l'exclusion possible de la Turquie du programme de production des F-35 puisse créer certaines difficultés, elle n'est pas impossible, a annoncé Reuters en se référant à des sources américaines proches du dossier.
Selon les interlocuteurs de Reuters, Lockheed Martin Corp ne voit pas de problème pour trouver un remplaçant à la Turquie.
«La perte de la Turquie n'est pas une catastrophe», a ainsi signalé une source de Reuters.
Elle a ajouté que la recherche d'une alternative ralentira la production à l'usine de Lockheed Martin d'environ trois mois. Par exemple, le fuselage central, produit à Ankara, pourrait être fabriqué par Northrop Grumman Corp, une compagnie qui en crée déjà en Californie.
Entre-temps, des pilotes turcs devraient déjà commencer à s'entraîner dans les bases de l'armée de l'air américaine.
Lockheed Martin Corp, le Pentagone et l'ambassade turque ont refusé de commenter la situation.
Le Président turc Recep Tayyip Erdogan avait précédemment annoncé que son pays n'était pas disposé à renoncer aux S-400 russes, mais qu'il était prêt à négocier si les États-Unis faisaient une offre intéressante pour l'achat de systèmes Patriot.
Fin 2017, Ankara avait signé avec Moscou un contrat estimé à 2,5 milliards de dollars (2,1 milliards d'euros) pour la livraison de S-400, prévue en juillet 2019. Récemment, le ministre turc de la Défense nationale Hulusi Akar a annoncé que la Turquie commencerait à déployer les S-400 sur son territoire en octobre 2019.