Un ralentissement cyclique dans le reste du monde, des risques croissants de protectionnisme et une politique monétaire souple et restrictive aux États-Unis ont «boosté» le dollar l'année dernière, ont expliqué à Bloomberg jeudi les stratèges de la banque Morgan Stanley sous la houlette de Hans Redeker. «2019 ressemblera à un renversement de 2018», ont-ils mis en garde.
Le groupe Morgan Stanley a également évoqué une dynamique à plus long terme qui pourrait peser sur le dollar et, plus généralement, sur les actifs américains: un glissement mondial vers la désépargne. Les pays excédentaires, y compris le Japon et la Chine, ont vu leurs excédents diminuer. Cela laisse moins de choses à réinvestir sur les marchés des capitaux américains.
«Les États-Unis semblent vulnérables» grâce aux engagements extérieurs nets élevés, ont écrit Redeker et ses collègues. Les États-Unis sont le plus gros débiteur net du monde.