En évoquant face à des officiels et des représentants des forces de l'ordre réunis dans la caserne Iéna de Carcassonne «les troubles qui agitent le pays depuis novembre», la garde des Sceaux a mis en garde tous les casseurs à la veille de l'acte 19 des Gilets jaunes.
«Quand des casseurs vous agressent, vous attaquent, la France est avec vous», a-t-elle lancé à l'adresse notamment des policiers, gendarmes et CRS déployés dans la cour de la caserne. «Nous serons sans merci avec les casseurs [….] Ce que veulent ces gens, ce n'est pas le dialogue, leur seule revendication c'est la violence», a-t-elle ajouté. «Les manifestants pacifiques doivent prendre leurs distances» avec ces fauteurs de troubles, a-t-elle aussi préconisé.
Ses propos ont fait un carton sur les réseaux sociaux. Certains ont dénoncé la politique du deux poids, deux mesures du gouvernement:
Ceux qui manifestent ne sont pas tous des casseurs. Respecter le peuple, vous êtes des menteurs
— Granier Marie claire (@granier_claire) 23. März 2019
Nous serons sans merci avec ce gouvernement qui a créé de plus en plus de misère et qui a donné de plus en plus aux entreprises du Cac40
— Grangil Martin (@GrangilM) 23. März 2019
Notamment dans le dossier Benalla:
tous sauf lui et nous…… pic.twitter.com/FK5A9u3FZ1
— BELIBOG (@BELIBOG1) 23. März 2019
D'autres ont au contraire soutenu cette initiative:
La république à le devoir de mettre hors d'état de nuire tous ceux qui appellent à l'insurrection ou qui insultent les FO, leur crachent dessus ou encore qui les attaquent. Nos FO sont les gardiens de nos institutions et libertés.
— Daucel (@quinconce57) 23. März 2019
c'était avant qu'il fallait avoir ce discours! et on verra si les juges suivent, car ils sont les seuls à en décider avec le code pénal et pas une ministre!…..
— Rémy_Serge (@remy_serge) 23. März 2019
Emmanuel Macron a défendu vendredi le recours à l'armée depuis Bruxelles disant qu'il a été décidé de «faire appel aux militaires de l'opération Sentinelle pour ce qui est leur mission: la lutte contre le terrorisme et protéger les sites sensibles pour pouvoir décharger les policiers et les gendarmes de ces missions. Mais en aucun cas l'armée dans notre pays n'est en charge du maintien de l'ordre, c'est un faux débat absolu».
Au-delà de Sentinelle, des brigades anticasseurs dédiées seront déployées sur le terrain, des drones et des «produits avec des marquages indélébiles» permettant de «tracer» les casseurs vont aussi être employés.