Le Point a révélé le 7 mars une image sur laquelle on découvre un trio plutôt improbable: Alexandre Benalla, Vincent Crase et Jean Lassalle attablés dans un restaurant. Le média a indiqué que les deux premiers comparses voulaient «enrôler le député» juste avant le second tour de la présidentielle. Sputnik a contacté le président du parti Résistons afin de clarifier les circonstances de ce dîner.
M.Lassalle affirme n'avoir aucun souvenir de ce dîner ou même du sujet principal de leur discussion, mais il a reconnu le café en question, dont il faisait régulièrement son quartier général de campagne électorale avant la présidentielle.
«Je reconnais le café du Bourbon… J'ai regardé le cliché, d'abord je n'ai pas l'air d'avoir mangé avec Monsieur Benalla parce qu'il est le seul à avoir une assiette devant. L'autre garçon [Crase, ndlr] a une bière. Et moi il me semble que j'ai une bière aussi. Mais qui connaissait Benalla à l'époque?», s'interroge-t-il, déclarant qu'il ne savait même pas avoir vu M.Benalla «parce qu'avant qu'on en parle, personne ne le connaissait.»
Selon M. Lassalle, il maintenait des relations avec Macron. Toutefois, le député reconnaît le fait que M.Macron cherchait son appui mais avant la campagne de 2016 lorsque ce dernier était encore ministre.
«Il voulait que je le rejoigne, il voulait que je sois à la place de Richard Ferrand. Je lui ai dit non», déclare-t-il au micro de Sputnik.
«J'ai été en relation avec Macron, je l'avais eu au téléphone à plusieurs reprises… Pourquoi voulez-vous que j'aille voir un de ses sous-fifres alors que lui je peux l'avoir au téléphone. Je peux lui laisser un sms», se demande Jean Lassalle faisant référence aux collaborateurs du Président.
Selon le député des Pyrénées-Atlantiques, bien que la publication de cette image à ce moment précis lui fasse de la publicité, son enjeu est autre:
Le député admet l'existence de plusieurs spéculations autour de sa figure «qu'on voudrait éviter que je sois candidat aux européennes.»
La presse avait annoncé auparavant que Jean Lassalle entendait présenter une liste de Gilets jaunes en vue des élections européennes du 26 mai prochain. En novembre dernier, à l'aube de la mobilisation des Gilets jaunes, le député s'est présenté à l'Assemblée nationale vêtu d'un gilet jaune, provoquant la suspension de la séance.