«Il y a un certain nombre de choses que nous rejetons (dans les idées du chef de l'Etat français, ndlr) et c'est la raison pour laquelle nous sommes très satisfaits» des idées avancées par le parti démocrate-chrétien de la chancelière allemande Angela Merkel «que nous partageons très largement», a dit le chancelier conservateur autrichien à la radio publique allemande.
«Je pense que de nombreuses propositions (d'Emmanuel Macron, ndlr) sont utopiques, quand je pense à l'idée d'une Union sociale, d'un salaire minimum européen», a dit M. Kurz, cité par l'AFP.
Un tel projet «sonne peut-être bien superficiellement» mais il est «complètement irréaliste» en raison des différences de niveaux de vie entre pays européens et conduirait soit les Etats ayant de plus faibles niveaux de salaires à perdre leur attractivité, soit les Etats plus riches à financer eux-mêmes le rapprochement des niveaux de salaires, a estimé le chancelier autrichien.
«Pensez-vous que les constructeurs automobiles allemands investiraient en Hongrie ou en Pologne si les salaires étaient les mêmes qu'en Allemagne?», s'est-il interrogé.
Une telle communautarisation des dettes serait «très dangereuse» car elle inciterait les Etats déjà lourdement endettés à poursuivre sur cette voie, a jugé le chef du gouvernement autrichien.
Emmanuel Macron a présenté une série de propositions dans une lettre intitulée «Pour une renaissance européenne». Dans cette tribune, il a exprimé des propositions concrètes en vue de transformer l'Europe en pôle de «liberté, de protection et de progrès».