La sortie de la guerre en Afghanistan, qui sévit depuis 18 ans, sera-t-elle russe ou américaine?
Au début du mois de mars, l’Américain Zalmay Khalilzad s’est entretenu plusieurs jours avec des représentants des talibans à Doha, au Qatar. En parallèle, la Russie a reçu un groupe de dirigeants afghans et de représentants des pays voisins à Moscou. Le gouvernement afghan n’a jamais été invité à ces discussions, les talibans ayant rejeté toute négociation directe avec ce gouvernement, qu’il considère comme étant une marionnette des États-Unis.
Point de blocage majeur: les talibans veulent le retrait immédiat des troupes américaines en échange de tout cessez-le-feu, tandis que les États-Unis veulent attendre un an avant tout retrait complet de leurs troupes. Et en même temps que se déroulent ces pourparlers, les talibans continuent à mener des attentats-suicides contre des bases militaires afghanes et américaines en Afghanistan.
Négocier avec les talibans, que le Secrétaire d’État Mike Pompeo qualifie de «terroristes» est-il le meilleur moyen de parvenir à une paix durable? Pour examiner les chances de ces différents processus, le Désordre mondial reçoit Fahimeh Robiolle. Elle est vice-présidente du club France-Afghanistan et chargée de cours à l’université de Téhéran et à l’université de Kaboul.