Après la déclaration d'Emmanuel Macron prononcée lors d'un débat avec les élus du Grand Est à l'Élysée selon laquelle «lorsqu'on va dans des manifestations violentes, on est complice du pire», le porte-parole du gouvernement français Benjamin Griveaux a également condamné la violence commise par certains individus lors des manifestations des Gilets jaunes lors d'une conférence de presse mercredi.
Selon lui, des gens descendent dans les rues des villes françaises «avec un seul objectif: casser, piller, voler, brûler, violenter, pour ne pas dire tuer, des représentants de l'ordre public».
«Il y a dans notre pays une liberté fondamentale qui est celle de pouvoir manifester. Il y a face à cette liberté une autre liberté importante qui est le respect de l'ordre républicain et de l'ordre public», a déclaré M.Griveaux en évoquant des heurts entre les manifestants et des représentants de l'ordre public dans plusieurs villes françaises.
Le porte-parole du gouvernement français a aussi souligné que l'application du texte de loi contre les casseurs lors des manifestations est «urgente».
La déclaration de Benjamin Griveaux a provoqué un tollé sur Twitter où des internautes ont appelé l'homme politique à ne pas confondre les Gilets jaunes avec les casseurs déguisés en gilets jaunes.
@BGriveaux se trompe de cible! Si les gilets jaunes avaient eu l'intention de tuer, il ne serait plus là pour en parler comme pour @EmmanuelMacron! Les gilets jaunes sont pacifiques, seuls les casseurs que vous connaissez,très bien et que vous laissez faire sont à craindre!
— Paul Cabras ☨ (@PaulCabras) February 27, 2019
Et ce ne sont pas les #GiletsJaunes qui cassent et flambent les voitures…
— Patrick BERNARD (@lesbleus2007) February 27, 2019
Face à la taxe sur les prix du carburant, de nombreux Français sont descendus dans les rues depuis le 17 novembre 2018. Les mobilisations des Gilets jaunes ont régulièrement dégénéré en affrontements entre manifestants et forces de l'ordre. Les chiffres de la mobilisation annoncés par le gouvernement font l'objet de polémiques.
Et d'après le recensement effectué par Mediapart, 188 manifestants auraient été blessés à la tête, 20 auraient été éborgnés et cinq auraient eu une main arrachée entre le 17 novembre 2018 et le 12 février 2019. Ce recensement est fait par une veille des journalistes et sur les déclarations des blessés.