«Aux premières heures aujourd'hui, l'Inde a frappé le plus grand camp d'entraînement de Jaish-e-Mohammed à Balakot. Dans cette opération, un très grand nombre de terroristes, de formateurs, de hauts commandants et de djihadistes entraînés aux attentats suicide de Jaish-e-Mohammed ont été éliminés», a déclaré Vijay Gokhale, un haut responsable de la diplomatie indienne, lors d'une conférence de presse.
«Au vu du danger immédiat, une frappe préventive est devenue absolument nécessaire», a dit M.Gokhale, indiquant que ce camp était situé en forêt au sommet d'une colline, à l'écart des populations civiles.
«Le choix de la cible a été aussi conditionné par notre désir d'éviter les victimes civiles», a-t-il déclaré.
L'Inde reproche au Pakistan de soutenir en sous-main les infiltrations de rebelles islamistes et la rébellion armée au Cachemire indien, ce qu'Islamabad a toujours démenti. Les deux puissances nucléaires d'Asie du Sud se disputent depuis sept décennies cette région himalayenne.
Il existe deux Balakot au Pakistan: l'un situé à proximité immédiate de la ligne de cessez-le-feu au Cachemire, l'autre nettement plus loin en territoire pakistanais, dans la province de Khyber Pakhtunkhwa (KPK). New Delhi n'a pas précisé lequel des deux lieux a été visé.
«Si c'est Balakot en KPK, alors c'est une incursion majeure et une frappe significative des avions de l'armée de l'air indienne. Toutefois si c'est Balakot dans le secteur de Poonch, le long de la ligne de contrôle, alors c'est une frappe largement symbolique car à cette époque de l'année les bases de départ et les camps insurgés sont vides et ne fonctionnent pas», a tweeté Omar Abdullah, ancien chef de gouvernement de l'État indien du Jammu-et-Cachemire.