Début février, six policiers ont criblé de balles un Afro-Américain de 20 ans qui s'était endormi au volant de son véhicule sur le parking d'un fast-food à Vallejo, près de San Francisco, informe la presse locale.
Au total, ce jeune a reçu au moins 25 balles qui l'ont touché au visage, à la gorge, à la poitrine, à l'oreille, etc.
«C'était excessif. Rien ne justifie un tel niveau d'usage de la force, et aucune raison n'explique qu'on tire autant de fois sur quelqu'un», a déclaré son avocate à l'AFP, s'indignant du fait que les agents aient agi comme s'ils étaient au stand de tir.
On apprend que le soir du drame, l'homme avait décidé de passer tard dans la soirée après avoir terminé un enregistrement — il était jeune rappeur — dans un fast-food mexicain. Ayant remarqué une voiture avec le moteur allumé et un homme affalé sur le volant à l'intérieur, les employés de l'établissement ont contacté la police.
Comme l'expliquent les policiers, arrivés sur place ils ont aperçu une arme de poing à l'intérieur du véhicule. Réveillé, le jeune homme a ignoré leurs appels à lever les mains et a tendu sa main vers l'arme.
«Craignant pour leur sécurité, les six officiers ont fait usage de leurs armes de service», indique l'agence citant un communiqué de la police de Vallejo.
L'avocate estime pour sa part que si les policiers se sentaient réellement menacés, ils auraient dû s'abriter derrière leurs véhicules et utiliser leur sirène ou un mégaphone pour réveiller le jeune homme.
Cette mort s'inscrit dans une longue série impliquant des policiers américains.