Dénonçant la «classe dirigeante» aux États-Unis, le patron du journal Democrat-Reporter, en Alabama, a publié un éditorial où il exhorte au retour du Ku Klux Klan pour «nettoyer» Washington. Un appel qui a déclenché une polémique au sein de l'opinion publique.
«Il est temps pour le Ku Klux Klan de sortir de nouveau la nuit», a écrit Goodloe Sutton, qui est à la fois directeur de la publication et rédacteur en chef de cet hebdomadaire de Linden, petite ville située dans le nord-ouest de l'État.
Selon lui, cet appel était lié à la volonté des «démocrates au sein du parti républicain et des démocrates» de vouloir relever les impôts en Alabama.
TRENDING: The editorial titled "Klan needs to ride again," with no byline, is taking the media by storm and it's creating a buzz on social media.https://t.co/G9EiWqFivi pic.twitter.com/HmkBuuBAkT
— FOX44 Baton Rouge (@wgmbfox44) 20 февраля 2019 г.
Bien que l'édito soit local, les propos du journaliste ont déclenché une polémique au sein de l'opinion publique. Depuis la publication de l'éditorial, plusieurs institutions qui avaient remis des prix à Goodloe Sutton les lui ont retirés.
«Mon Dieu! De sous quelle pierre est sorti ce monsieur?, a réagi, sur Twitter, le sénateur démocrate d'Alabama Doug Jones. «Cet édito est absolument écœurant et il devrait démissionner».
OMG! What rock did this guy crawl out from under? This editorial is absolutely disgusting & he should resign —NOW!
— Doug Jones (@DougJones) 19 февраля 2019 г.
I have seen what happens when we stand by while people-especially those with influence- publish racist, hateful views.
Words matter. Actions matter. Resign now! https://t.co/V1V1vxDBKH
En outre, dans un entretien au quotidien Montgomery Advertiser, publié lundi, le journaliste a persisté en confiant qu'il attendait une série de lynchages visant les «socialo-communistes». Quand une journaliste de la presse locale lui a demandé ce qu'il entendait par «nettoyer», il a répondu: «On va sortir les cordes, on les accrochera à un poteau et on les pendra».
Il a également affirmé que le Ku Klux Klan ne s'était livré à des actes violents que parce qu'il y avait été contraint.
Le Ku Klux Klan, organisation ultra raciste mondialement connue, est en déclin aujourd'hui mais conserve une influence limitée et comprend quelques milliers de partisans seulement.