Selon les autorités israéliennes, ce montant correspond aux allocations versées en 2018 par l'Autorité palestinienne à des «terroristes emprisonnés, à leurs familles et aux anciens détenus».
Mais en juillet 2018, le Parlement israélien a voté une loi visant à geler ces versements à hauteur du montant des allocations accordées par l'Autorité palestinienne aux auteurs d'attaques anti-israéliennes et à leurs familles.
Elle n'avait jamais été appliquée mais la semaine dernière, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a annoncé son intention de le faire après le meurtre d'une jeune Israélienne par un Palestinien à Jérusalem.
«Il s'agit d'une loi importante que nous allons appliquer comme je l'ai promis», a déclaré M. Netanyahu avant la décision du cabinet, selon un communiqué de son bureau.
Ces prisonniers sont en effet considérés par de nombreux Palestiniens comme des héros de la lutte contre l'occupation israélienne de leurs territoires. Israël occupe la Cisjordanie et Jérusalem depuis 1967.
Le Président Abbas a souligné à plusieurs reprises que le soutien aux familles des prisonniers et des «martyrs» «constitue un devoir national, humanitaire et social qui doit toujours être rempli indépendamment des pressions israéliennes et internationales.»
Les responsables israéliens estiment eux que ces allocations encouragent la violence.
L'année suivante, Israël gèlera chaque mois 1/12 de la somme indiquée dans le rapport sur les taxes et droits de douane qu'il doit aux Palestiniens.
Dans le cas où le ministre de la Défense annonce que l'Autorité palestinienne cesse de verser ces allocations, le cabinet pourra décider de dégeler partiellement ou complétement les fonds retenus.
«Le gouvernement d'occupation [israélien, ndlr] cherche à détruire l'Autorité palestinienne en partenariat avec l'administration américaine de Donald Trump», a accusé dans un communiqué Ahmed Majdalani, un responsable de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP), entité reconnue internationalement comme représentant les Palestiniens.