Lors de la mobilisation de l'acte 14 des Gilets jaunes, samedi 16 février à Lyon, des casseurs ont attaqué à coup de pavés un fourgon de police qui s'était retrouvé bloqué dans un embouteillage. Les agents qui se trouvaient à l'intérieur du véhicule n'ont pas perdu leur sang-froid et ont filmé la scène.
«Des hordes de sauvages qui veulent s'en prendre à nos institutions, qui veulent s'en prendre aux policiers», a lancé Laurent Nunez, secrétaire d'État auprès du ministre de l'Intérieur, qui a durement réagi dimanche sur le plateau de BFM Politique à cette vidéo.
Laurent Nunez s'est félicité de la réaction des deux policiers «malgré la violence». En effet, l'homme assis du côté du passager garde son sang-froid et aide sa collègue au volant à se frayer un passage entre deux files de voitures, cherchant à réconforter la jeune femme.
Le secrétaire d'État l'a félicité pour son «calme absolu».
Il a «totalement» exclu que les violences dans les manifestations viennent des deux côtés, manifestants et forces de l'ordre.
«La violence, elle vient des manifestants, des casseurs, des ultras qui infiltrent ce mouvement et des Gilets jaunes radicalisés qui n'existent plus que par la violence», a-t-il indiqué.
Avant d'ajouter: «La violence elle n'est que d'un seul côté […] Nous sommes toujours en riposte.»
Par ailleurs, Laurent Nunez et Christophe Castaner ont condamné cette attaque le jour même via Twitter.
Indéfectible soutien à nos policiers lâchement agressés, alors qu’ils étaient engagés pour nous protéger.
— Laurent Nunez (@NunezLaurent) 16 февраля 2019 г.
Je les assure de toute ma confiance et de ma solidarité.
Nous sommes à leurs côtés.https://t.co/ffZh8PbD4s
Violence insupportable.
— Christophe Castaner (@CCastaner) 16 февраля 2019 г.
Demain ils seront dans leur commissariat pour enregistrer la plainte d’une femme agressée ou sur le terrain pour porter secours à un commerçant braqué.
Leur quotidien: nous protéger.
Notre devoir: ne rien laisser passer.
STOP!https://t.co/yz7vSh9LNh
La préfecture du Rhône a elle aussi condamné les faits.
«Ces policiers lâchement attaqués étaient là pour protéger les manifestants. Soutien total à nos forces de l'ordre», a indiqué le préfet cité par l'AFP.
Cela fait aujourd'hui exactement trois mois que les Gilets jaunes se rassemblent tous les samedis, initialement pour dire non à la hausse des prix du carburant. Le 16 février, ils se sont retrouvés pour leur acte 14 dans de nombreuses villes françaises. Les estimations sur leur nombre vont de 41.500 pour le ministère de l'Intérieur à 230.000 pour le syndicat France Police-Policiers en colère.